Afin de parfaire l’éducation et la formation civique et professionnelle des jeunes, les pouvoirs publics ont institué au Mali par décret datant du 15 Août 1983 le Service National des Jeunes (SNJ). Cette belle initiative a été suspendue le 20 Avril 1991 au lendemain de la révolution qui a eu raison du président Moussa Traoré qui l’a créée. Plus de 24 ans après sa suspension, le ministre en charge de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, Mahamane Baby vient de ressusciter le SNJ. Pourquoi le Service National des Jeunes renaît de ses cendres un quart de siècle après sa suspension ? Quelles sont les innovations apportées au nouveau SNJ par rapport à l’ancien ?

Il faut rappeler que le Service National des Jeunes (SNJ) a été institué au Mali pour la première fois par une loi du 15 Août 1983 afin de parfaire l’éducation et la formation civique et professionnelle des jeunes. De sa création en 1985 jusqu’à sa suspension le 20 Avril 1991, le SNJ a formé huit (08) contingents dont six (06) réguliers et deux (02) spéciaux pour un effectif total de 6 mille 635 éléments.

Après plus de 24 ans d’arrêt, les pouvoirs publics sont arrivés à la conclusion que la l’arrêt du SNJ a été une erreur qu’il faut corriger. D’où sa réouverture. Il est apparu nécessaire aujourd’hui de le rétablir.

Le Service National des Jeunes vise entre autres  objectifs : la formation au civisme et le don de soi au service de la Nation, la promotion de l’attachement et du dévouement des jeunes à leur pays et à la collectivité, le développement de l’esprit de camaraderie, d’unité et de cohésion sociale chez les jeunes, la contribution à la lutte contre la dépravation des mœurs, la criminalité et l’insécurité dans notre pays.

Il vise également la formation professionnelle et technique adéquate des jeunes en vue de leur insertion socio-économique et le développement des aptitudes physiques et mentales des jeunes par la pratique du Sport et des exercices militaires. A la lecture du communiqué du conseil des ministres du mercredi 02 Novembre 2015, on pouvait comprendre que le rétablissement du Service National des Jeunes s’inscrit en droite ligne du projet de société du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita par l’investissement dans la jeunesse pour la promotion de l’esprit de civisme et de socialisation des jeunes.

L’innovation majeure

L’innovation majeure apportée au présent projet (qui doit passer devant l’Assemblée Nationale) par rapport au SNJ originel est le caractère « obligatoire » du SNJ pour tous les jeunes du Mali.

L’institution du Service National des Jeunes va contribuer à parfaire l’éducation, la formation physique, civique et professionnelle des jeunes en vue de leur participation effective et entière au développement économique, social et culturel du Mali. Mais aussi de  leur mobilisation pour les besoins de la défense nationale.

Le ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne,Mahamane Babay aura l’occasion de défendre son projet devant la représentation nationale dans les jours à venir.

Daba Balla Keita

Source: Tjikan