Les autorités conscientes des enjeux réels de l’éducation civique de la jeunesse ont adopté, en conseil des ministres, il y a quelques semaines, un projet de décret instituant le service national des jeunes (SNJ) qui avait été interrompu dans notre pays depuis plus de deux décennies.

Ce service de formation de citoyens était au cœur d’un atelier d’information et d’appropriation, organisé par le ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, hier au gouvernorat du District de Bamako.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre, en charge de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koïta, en présence de son collègue de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mahamane Baby. Y étaient aussi, le 4è adjoint au maire de la commune IV, Issa Sidibé et nombre d’invités.
Il faut rappeler que le SNJ avait été instauré, dans notre pays, en 1983 dans le but de parfaire l’éducation et la formation civique et professionnelle des jeunes. Il visait aussi la formation au don de soi au service de la nation mais aussi la promotion de l’attachement et du dévouement des jeunes à leur pays et à la collectivité.
Le développement de l’esprit de camaraderie, d’unité et de cohésion sociale chez les jeunes ; la contribution à la lutte contre la dépravation des mœurs, la criminalité et l’insécurité dans notre pays ; et la formation professionnelle et technique adéquate des jeunes en vue de leur insertion socio-économique, étaient aussi des vocations dévolues au SNJ.
Tous les observateurs partagent le même constat.
Après plus d’une vingtaine d’années d’arrêt, et au regard de l’évolution de notre société, il est apparu nécessaire de rétablir ce service. Ainsi, à l’issue d’un processus participatif de l’ensemble des structures et acteurs impliqués, le gouvernement a autorisé son rétablissement.
L’atelier s’inscrit dans le cadre d’une campagne d’information et d’appropriation sur la nouvelle formule du SNJ. Selon le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, il s’agit d’avoir l’adhésion populaire sur le service en question et de faciliter sa mise en œuvre au bénéfice  de la population, particulièrement la jeunesse. Par ailleurs, le ministre a expliqué que l’atelier a pour objectif d’informer les acteurs sur le rétablissement du SNJ (nouvelle formule), de répertorier les préoccupations des populations par rapport au SNJ, de  favoriser son appropriation et de renforcer  l’adhésion des populations au processus de sa mise en œuvre.
Au  menu de l’atelier, figurent des communications sur l’historique du SNJ, son mode opératoire et ses acquis, entre autres.
Les participants échangeront aussi sur les raisons de son rétablissement, la démarche inclusive du processus d’élaboration des textes et les missions assignées à la nouvelle formule.
Anne-Marie Kéïta

Source : L’ Essor