C’est un véritable ballon de sonde lancé par le régime en place qui appelle aux élections référendaires, ce dimanche 20 mars 2016. En ce sens que comme le stipulent nombre de Sénégalais, « Macky Sall saura, à l’issue de ce scrutin, s’il répond aux attentes de son peuple ou non ».
A l’initiative de ce scrutin, le Président sénégalais, qui souhaite, au-delà de 2019, « verrouiller la Constitution » et ramener le mandat présidentiel à cinq (5) ans et non sept (7) comme c’est le cas actuellement. Durant toute sa campagne, Macky Sall n’a cessé d’appeler à voter “OUI” et faire les « choses dans les règles de l’art » en évitant de faire passer « l’intoxication » ou des « accusations fallacieuses pour amener les populations à voter “NON” ».
Macky Sall avait en outre demandé à l’opposition d’éviter de faire de la politique politicienne en battant campagne. Pour sa part, l’opposition a axé son argumentaire sur les « promesses non tenues du Président » quant au nombre de ministres (25 ministres promis par Macky Sall), quant aux accords avec l’enseignement et la baisse substantielle des denrées de première nécessité. Une campagne durant laquelle, chaque camp, opposition comme coalition au pouvoir, a tenté de convaincre pour avoir le plus de population à sa cause.
Et aujourd’hui, après la campagne, place a été faite au vote. A Thiès (70 km de Dakar), ce n’était pas la grande affluence. L’école élémentaire de Nguinth transformée en centre de vote pour les circonstances était relativement calme. C’était quasiment le cas partout dans la capitale du Rail et même au quartier Médina de Dakar où les électeurs étaient plus attendus en milieu de journée. Dans la ville, c’est un calme relatif. Mais le marché central de Thiès grouille de monde comme un dimanche normal.
Source: afrik