Deux jours de débat sur la paix et la sécurité en Afrique, des dirigeants, des présidents, des chercheurs, des experts, des responsables de la société civile, réunis pour cette 4e édition du Forum de Dakar, pour échanger sur les défis sécuritaires du continent. Lors de la cérémonie d’ouverture de ce forum, il a été question de sécurité intégrée, autrement dit des moyens de travailler ensemble pour lutter contre le terrorisme.
Avec notre correspondant à Dakar, Guillaume Thibault
La cérémonie a pris 45 minutes de retard, avec un grand absent, Faure Gnassingbé, président du Togo et surtout président surtout en exercice de la Cédéao. Aucune explication n’a été fournie pour le moment à cette absence, mais les autorités togolaises font face à une mobilisation sans précédent contre le régime.
A la tribune de ce Forum l’hôte du jour, le président sénégalais Macky Sall, a relancé le débat sur le rôle, les moyens et les droits des forces de maintien de la paix des Nations unies. Macky Sall craint aussi le retour en Afrique de combattants terroristes venus d’autres régions du monde : « Le risque aujourd’hui et pour les années à venir, c’est de voir des terroristes vaincus ailleurs chercher des zones de repli en Afrique. La riposte militaire sur le terrain contre les groupes terroristes est vitale. Il ne faut pas faire la fine bouche. On ne peut pas, avec des fleurs, accueillir ou régler le problème qui se passe sur le Sahel. Il faut régler le problème militaire d’abord ».
Coorganisateur de ce Forum paix et sécurité, la France est représentée par la ministre des Armées, Florence Parly, qui a appelé à un renforcement de la coopération, en prenant l’exemple de la force G5. Il faut une sécurité intégrée, a indiqué la ministre : « La France n’abandonne pas ses partenaires et continuera à encourager et à aider toutes les actions positives pour la paix en Afrique. Nous discuterons d’une sécurité intégrée. Je crois que c’est la clé qui permettra la sécurité et la paix en Afrique, une sécurité africaine pour l’Afrique ».
Grand rassemblement contre le terrorisme
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, également présent pour cette cérémonie d’ouverture, attend toujours son discours. Son aide de camp ne l’ayant pas apporté, il a improvisé et il a lancé cet appel : nous devons être solidaires pour lutter contre le terrorisme et les trafics, notamment de drogue. « Aucun de nos pays n’a les moyens aujourd’hui… je ferai tout ce que je pourrai, jusqu’à mon dernier souffle, pour que mon pays ait les moyens de défense à hauteur de la menace qui lui est faite. Mais pas seul… »
Ibrahim Boubacar Keïta, qui appelle à un grand rassemblement pour lutter contre le terrorisme. Les chefs d’Etat vont maintenant rester sur scène et débattre, car c’est le but de ce Forum paix et sécurité à Dakar. Se parler, les yeux dans les yeux, se dire la vérité.
Source : Publié le 13-11-2017 Modifié le 13-11-2017 à 14:30