On en sait un peu plus sur le Fonds de Riposte et de Solidarité contre les effets de Covid-19 dit ’’Force Covid-19’’, annoncé en Conseil des ministres hier, pour soutenir les secteurs affectés afin d’atténuer les effets négatifs de l’épidémie sur la croissance et les emplois.
C’est le ministre de l’Économie, du Plan, et de la Coopération qui l’a présenté face à la presse, ce jeudi, dans la salle de conférence de la Direction générale de la Planification et des Politiques Économiques (DGPPE). « Ce fonds proposera une batterie de mesures notamment en termes d’accompagnement des secteurs affectés tels que le Tourisme, le Transport aérien, les chaines d’approvisionnement du commerce formel, et informel, et les chaines d’industries, dans le sens de préserver les emplois, et d’atténuer les répercussions sociales de la crise », décline Amadou Hott.
Il précise que « le gouvernement du Sénégal compte mobiliser les ressources à travers son budget, les partenaires au développement, les dons d’entreprises, de fondations et de bonnes volontés. En outre, le gouvernement, en coordination avec les ministres en charge de l’Économie, et des Finances de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA), travaillent avec les Institutions sous-régionales notamment la BCEAO, la commission de l’UEMOA, et la banque ouest-africaine de développement pour identifier une forme de soutien aux Etats, et aux secteurs bancaires de l’Union. »
La taille du fonds de riposte va évoluer selon les besoins identifiés
Si dès le début de l’enregistrement des cas, un budget de 1,4 milliards F CFA avait été dégagé au Sénégal, tiré les ressources de l’Etat, l’enveloppe globale pour organiser la riposte sera encore plus conséquente. Aujourd’hui, avec l’évolution de la pandémie (36 cas diagnostiqués positifs au Sénégal en deux semaines), un plan de contingence a été élaboré, et chiffré pour le moment à 64 milliards F CFA. D’après les précisions d’Amadou Hott, il s’agit de « renforcer les capacités du pays, à faire face à la situation. »
La taille définitive du fonds, souligne-t-il, « dépendra des enquêtes, études, discussions, échanges, avec les secteurs affectés. Les services y travaillent. Nous aurons des chiffres prochainement. La taille dépendra également du budget alloué ». Poursuivant, il ajoute : « Nous tiendrons incessamment une réunion du Conseil des ministres de l’UEMOA pour examiner les mesures d’accompagnement des Institutions de l’Union. La taille du fonds que nous voulons mettre en œuvre dépendra des besoins identifiés sur la base des études des évaluations, et des enquêtes conduites par les différentes structures de l’Etat, en collaboration avec les acteurs économiques, et nos partenaires. Des concertations avec les principaux acteurs de notre économie, et avec nos partenaires, seront lancées dès demain. »
Le coronavirus a touché plus de 200 000 personnes dans plus de 150 pays, à travers le monde. Plusieurs pays ont pris des précautions drastiques pour freiner la propagation du virus allant de l’interdiction des voyages, des restrictions dans les transports, des fermetures temporaires de frontières, d’écoles, et d’universités, au confinement total des populations. Le Sénégal n’a pas été épargné de cette pandémie.
Emedias.sn