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Semaine sanglante au centre et au nord du MALI: A ce rythme, les élections n’auront pas lieu en 2018 !

La semaine qui vient de s’achever a été très sanglante pour les éléments des FAMA déployés sur le terrain  au centre et au nord du Mali pour ramener la sécurité. Les localités concernées sont d’abord la commune de Toubacoro dans le cercle de Banamba, où un  agent des douanes et un terroristes  ont   été tués , ensuite la commune de Boni où un camion transportant des  forains a été foudroyé par une mine posée par les terroristes, le jeudi dernier causant la mort d’une trentaine de civils.

Dans la même journée, le camp militaire de Youwarou a été attaqué à 5 heures du matin. Malgré l’attaque surprise, les éléments des FAMA ont résisté et ils ont été appuyés par des hélicoptères  basés à Mopti. Ils ont été d’une très grande efficacité lors de la débandade des assaillants. Le bilan de cette journée a été de 8 morts dans le rang des assaillants, une vingtaine arrêtée, des munitions, des motos et un véhicule saisis par les soldats et le vendredi 26 janvier 2018, c’était le tour de la localité de Soumpi d’être attaquée par une quinzaine de pick-up qui ont été vus dans cette zone. Nos éléments en charge de la défense de cette partie du territoire ont subi une lourde perte.

De sources bien informées parlent de 14 morts. Au lendemain de cette attaque c’est-à-dire le samedi 27 janvier 2018, des tirs de roquettes semblent avoir fait au moins cinq morts dans les rangs de l’armée à Ménaka. Au même moment, les ingénieurs de l’entreprise chinoise chargée de construire la route Macina-Téninkou ont été sommés de déguerpir les lieux au risque d’être exécuté purement et simplement par les éléments du Front de Libération du Macina d’Amadou Koufa.

A cause de ces mêmes terroristes, le vendredi 26 janvier, les populations de Kolongo n’ont pu faire la prière hebdomadaire du vendredi ensemble, les menaces et la panique aidant. Dans la zone de Youwarou, plusieurs familles ont plié bagages pour carrément quitter la zone, sous menace  perpétuelle des terroristes disposant d’un camp militaire à une cinquantaine de kilomètres à Dogo.L’année 2018, commence mal en terme de sécurité sur l’ensemble du Nord, l’Est et le Centre du pays. Si l’année 2017, avait une moyenne de 2 morts par jour à cause de l’insécurité, l’année 2018, pourra certainement dépasser cette moyenne, tellement les attaques de la semaine dernière ont été très sanglantes.

A ce rythme peut-on parler encore d’élections générales au Mali en 2018 ? Nous n’y croyons pas, car tous les terroristes  d’AQMI et de l’organisation Etat islamique défaits  en Syrie et en Irak se sont donnés rendez-vous sur la bande désertique qui va de Kidal à Ménaka, interdite désormais aux éléments du G5-Sahel et aux FAMA par l’opération Barkhane. Cela compréhensible  car  ce sont les pays européens qui sont largement les bailleurs de fonds du G5-Sahel. Les français veulent-ils d’une chose et son contraire finalement ? Pourquoi vouloir protéger des terroristes sur cette bande de terre allant de Kidal à Ménaka. Pour quel besoin, si ce n’est de nous les envoyer à chaque fois que le pouvoir traine les pieds dans l’application d’un accord qui divise le Mali ? Par cette attitude peut-on penser que les autorités françaises ont-elles désormais lâché le Président IBK ?

Le temps nous édifiera alors sur les jeux troubles de la France.

Siramakan KEITA

SourceLe Carrefou

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