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Semaine du Canada au Mali : Zoum sur le projet “Une nouvelle vie pour les manuels scolaires”

L’ambassade du Canada au Mali fête cette année le 50è anniversaire de la coopération canado-malienne. A cet égard, Malijet.com en partenariat avec l’Ambassade du Canada met la lumière sur un certain nombre de projets sponsorisés au Mali

Contexte : Le manuel scolaire est un outil indissociable d’une offre d’éducation de qualité. Malheureusement, on calcule qu’en Afrique la durée de vie moyenne d’un manuel est de trois ans, et même moins pour ceux des petites classes.

Engagée activement dans un appui à l’approvisionnement en manuels scolaires au Mali, et préoccupée par la durabilité des acquis, la Coopération canadienne s’est intéressée à la question. De son côté, le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (au Canada) disposait d’équipes de spécialistes en imprimerie et reliure de livres. Les constats liés à la difficile préservation des manuels scolaires au Mali ont suscité des conditions propices à l’implantation du Projet de Développement de capacités en réparation de manuels scolaires (DCRMS).

L’implication canadienne : Le projet DCRMS a d’abord pris la forme d’un projet pilote dans la région de Kayes, mené avec l’accompagnement technique du Collège Communautaire du Nouveau-Brunswick. À la lumière du projet pilote (2005-2008), le service de réparation de manuels scolaires a été généralisé à l’ensemble du territoire national (2010-2018), au plus grand bénéfice des élèves et des enseignants maliens. La stratégie consiste à recruter des candidats et candidates parmi les populations habituellement les moins favorisées par l’emploi, les jeunes et les femmes. Ils sont appelés à œuvrer à titre de travailleurs indépendants, en mettant en place et en gérant leur micro entreprise. Ils sont formés par le projet non seulement aux techniques de réparation de manuels et de livres, mais également à la gestion d’une activité génératrice de revenus. Ils sont accompagnés dans la gestion de leur entreprise, de l’offre de services à la gestion comptable, de façon à ce que leur travail s’inscrive dans le réseau des emplois formels.

Résultats : Le projet DCRMS a d’abord permis de créer un nouveau corps de métier. De 2006 à 2017, 343 réparateurs et réparatrices (dont 43% de femmes) ont été formés et exercent un métier qui leur permet, à eux et à leur famille, de mieux vivre.

De 2006 à 2017, environ 1,6 million de manuels et livres de bibliothèque ont été réparés, pour une valeur de près de 800 millions de FCFA (1,8 million $CAD), ce qui représente pour l’État malien une économie de 5,6 milliards de FCFA (13 millions $CAD). La réparation de manuels scolaires permet non seulement de mettre les manuels scolaires disponibles plus longuement aux usagers mais elle a également un impact majeur sur les finances publiques. L’offre de services de réparation constitue l’un des rares partenariats public-privé opérant sur une base continue dans le système éducatif. Les résultats concluants liés à l’instauration d’un mécanisme de réparation, à travers une stratégie innovatrice et audacieuse dont la formation d’un bassin de formateurs de réparatrices/réparateurs de manuels aptes à former à l’échelle sous régionale, font aujourd’hui la fierté de tout le système éducatif malien et des acteurs de la réparation. Ils constituent une contribution phare du Canada en matière de coopération dans le secteur éducatif. Le Mali sert dorénavant de modèle à ses voisins africains.

Malijet

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