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SEGOU : Les travailleurs de la Somatra privés de leurs allocations

Si les autorités compétentes ne jouent pas pleinement leur rôle, c’est un véritable calvaire que subissent les travailleurs de la compagnie de transport Somatra. Ils sont privés de leurs allocations depuis 2011.

 

Parmi eux, cinq ont déjà fait valoir leurs droits à la retraite et ils broient du noir à cause de leur situation actuelle. Après des décennies pour certains dans la même boite, ils n’arrivent pas à bénéficier de leurs allocations familiales. Le hic est qu’ils ne savent pas à quel saint se vouer pour trouver une issue favorable à leur problème. Du coté de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS), à Ségou, regrette un retraité, le directeur régional argue que leur dossier n’est pas facile à traiter. “Nous pensions qu’il était mieux indiqué pour nous mettre dans nos droits”, déplore le vieux. A l’inspection du travail, ce dernier nous a fait croire que c’est l’employeur qui n’est autre que Mamadou Simaga.

Il urge aujourd’hui de trouver une solution à cette situation qui risque d’être une bombe à retardement dans un plus bref, car c’est encore des personnes qui sont attendues pour valoir leurs droits à la retraite. Mais déjà les cinq qui le sont vivotent dans les rues de Ségou avec toutes les peines du monde. Ils veulent que justice soit faite.

 

 

Le Directeur national des routes à cœur ouvert :

Dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder, le Directeur nationale des routes, Mamadou Naman Keita, chevalier du mérite l’ordre National du Mali passe en revue les éléments de la politique nationale dans le domaine des routes et des ouvrages d’art. Il revient sur les missions de sa structure

 SIRENE : Qui est   Mamadou N Keita pour les lecteurs ?  

Mamadou N Keita : je suis natif du mandé, après mes études secondaires  au lycée prospère Camara de hamdallaye ou j’ai obtenu mon baccalauréat, je fus orienté à l’école nationale  d’ingénieurs « Abdramane Baba Touré »promotion …..diplômé ingénieur de conception en 1993 option Travaux Public ,un an après j’ai travaillé aux seins d’un important bureau d’ingénierie  et d’ entreprises sur un programme du PNUD basé à Mopti, ensuite j’ai rejoint les équipes du cabinet d’architecture ‘’Modulor’’ pour la réalisation du « centre d’entrainement pour sportifs d’Elite de Kabala »et parallèlement, j’offrais des prestations de consultance en qualité d’expert indépendant jusqu’en 2000 ou j’intègre la fonction publique de l’état suite à un concours direct et je me retrouve à la direction nationale des travaux publics,(actuel direction nationale des routes) .En véritable parcours du combattant j’ai gravi les échelons de fonctionnaire stagiaire ,agent de terrain, chef section intérimaire, puis titulaire ,chef de division intérimaire ensuite, chef de division, directeur national adjoint intérimaire, puis directeur national depuis avril 2015.

Sirène : Quelles sont les missions assignées à la direction nationale des routes ?

La direction nationale des routes a pour missions  essentielles, d’élaborer les éléments de   la politique nationale dans  le domaine des routes et des ouvrages d’art et d’assurer la coordination et le contrôle de l’activité des services et organismes publics et privés qui concourent à la mise en œuvre de cette politique conformément a la loi n°05-041 du 16 décembre 2002 portant sa création, mais nous avons aussi Le devoir en tant que  autorité  en charge des infrastructures  d’accompagner les entreprises locales évoluant dans le secteur qui respectent  les normes , afin qu’elles puissent   prendre part aux DAO (dossier d’appel d’offre ) de façon  individuelle ou en groupement (GIE) en même temps que les multinationales .

SIRENE : Un mot sur le programme d’aménagement d’infrastructures routières structurantes PAIRS, tiré du programme d’urgence social du président IBK

Ce programmes concerne 05 projets qui sont au cœur de l’action gouvernementale et le président accorde du prix à leur réalisation, d’où son implication personnelle auprès de  la BOAD pour accompagner le Mali à concrétiser lesdits programmes .Ce sont entre autres   l’aménagement en 2fois 2 voies de l’axe Bamako-koulikoro et la construction du pont de KAYO à Koulikoro, ainsi que le bitumage de ses  voies de liaison a la RN6 en cours, la construction du pont de Kouoro barrage à sikasso, et l’aménagement de 10 km de voiries urbaines, la construction de l’échangeur à Ségou, la construction et le bitumage de 7km à Ségou Rond-Point Markala route de Bla, et les 10 Km de voirie urbaine de la ville de Ségou, ces réalisations ont coûté une enveloppe financière de plus 300 milliards au trésor public malien, directement soutenu à hauteur de 95% par ce  dernier.

Sirène Parmi ces ouvrages, vous avez cité l’échangeur de la ville de Ségou que représente de tel projet à votre avis ?

Au-delà du nouveau look que l’échangeur offre à la ville, ce sont plusieurs secteurs qui seront touchés, en premier lieu la fluidité de la circulation qui va déboucher sur une réduction nette des accidents de la route, l’accessibilité des services et  des marchés et une économie du temps sur la distance. Au  plan sanitaire, c’est aussi un moyen de lutte contre les infections pulmonaires et les maladies diarrhéiques dues à l’abondance de la poussière et la fréquence des eaux usées qui étaient bloquées par manque  de caniveaux leur permettant d’être évacuées aussitôt après les  pluies. Un autre aspect le plus perceptif ,qui est d’ailleurs une priorité de nos autorités , est que le secteur  crée plus d’emplois et cet élément est pris en compte dans le cahier de charge  entre le département et toutes les entreprises qui exécutent des travaux  sur ces ouvrages, à savoir les travaux de l’échangeur et la construction des 7km voies bitumées ont suscité non seulement des emplois à l’endroit d’une  jeunesse qui était en déperdition et exposée à l’aventure clandestine, mais aussi de la formation, ainsi ce sont 1500 ouvriers maliens qui travaillaient permanemment sur les lieux,  de 150 cadres (ingénieurs et techniciens) dont 25 expatriés, nombreux sont ces jeunes qui ont appris des métiers comme ( la maçonnerie, la peinture, la plomberie, la menuiserie métallique, le coffrage, la conduite des engins lourds) pour ne citer que ceux-ci .Les entreprises  locales organisées  en GIE ont trouvé leur compte car plus d’une centaine étaient en contrat de prestation et avec des  revenues systématiquement déversé dans l’économie locale, pendant tout le temps qu’a pris  le projet des activités génératrices de revenus étaient  développées par les groupements et associations de  femmes restauratrices , les vendeuses ambulantes de produits alimentaires, ce qui a diminuer de façon considérable le chômage au niveau du genre .

Sirène : Pourquoi  soutenez-vous que «  la route précède le développement »

La route reste le bien être, car elle est de facto l’outil de base qui permettra le déclenchement  vers  l’émergence à l’image des puissances comme le japon, les USA, le Qatar et le canada. Quelque soit le projet de développement à réaliser en terme d’infrastructures sanitaires, routières, touristiques ou  culturelles, d’études ou de recherches scientifiques, l’implantation et l’exploitation d’une mine aurifère, il faut au préalable  construire des routes afin de se  mouvoir, en construisant ces routes  et les  doter également  de système d’éclairage  public. On construit aussi le  petit commerce, favorise l’organisation des rues marchandes et les  cérémonies culturelles et artistiques des jeunes. C’est un moyen par lequel les populations bénéficiaires auront confiance au projet et adhèrent ainsi à toute initiative visant à améliorer leur condition de vie.

Sirène : qu’est ce qu’il faut savoir sur la passation d’un marché relevant de votre département, surtout que certains pensent que nos routes coûtent  chères?

A l’instar de toutes les administrations il y a des préalables qu’il faut savoir, aussi bien du côté de l’autorité contractante que  du côté des entreprises. il y  a le code de procédures des marchés publics qui régit l’ensemble du système, il est important de le connaitre .Plusieurs étapes sont à franchir avant de conclure un marché. D’abord l’étape de la préparation  des termes de référence et du dossier d’appel d’offre qui relève des techniciens du département, ensuite la recherche de financement, une compétence du gouvernement , la procédure de lancement du marché , l’annonce dans les journaux, la réception des dossiers ,l’ouverture des plis  et l’attribution du marché ,cela nécessite l’implication de plusieurs services administratifs en occurrence ( le maitre d’ouvrage ,l’entité porteuse du besoin, la DGMP ,la direction générale  des marché  publique ,le CF ,contrôle financier, le ministère des finances représenté par le budget, les marchés sont ouverts à toutes les entreprises nationales remplissant les critères .Notre rôle à la DNR est d’identifier et planifier les besoins ,élaborer et préparer la réalisation des projets et  enfin la  décision de financement revient aux politiques. Au regard de tout ce qui précède en terme d’avantages sociaux économiques qui découlent de la réalisation je rejoins  sans  risque de se tromper ceux qui pensent que la route comme la santé n’a pas de prix, c’est par la route que les femmes apportent de l’eau ,les paysans acheminent leurs produits agricoles sur les marchés, les enfants partent à l’école ,c est aussi la route qui permet d’évacuer des patients vers les hôpitaux, de sauver des vies humaines en cas d’incendie, ou de pourchasser des bandits armés .

SIRENE : Avec votre expérience de plus de 18 ans consacré au compte de la DNR avec une étiquette collée du meilleur ingénieur, quelles sont les difficultés rencontrées et les temps forts vécus par vous ?

C’est vrai que je suis à plus de la moitié de ma carrière professionnelle à la DNR, se référant à ces temps passés au sein de la structure et à divers postes ,ils sont libres de m’attribuer la  nomenclature qu’ils estiment appropriée .Une chose est sure , après avoir travaillé quelques temps avec des entreprises  privées à l’intérieur puis  à mon propre compte, puisque dés à la sortie de la faculté j’étais animé par l’idée d’’entreprenariat ,l’auto emploi était ma passion, ce qui m’a poussé a créé un bureau de consultation et en même temps évoluer dans le monde des ONG d’où la naissance de l’association ‘’ ASSO’’ que je préside toujours et qui interviens dans le domaine du développement local, l’éducation, la culture, l’assainissement et l’assistance des populations vulnérables. les difficultés sont relatives et liées à au moment ,je l’ampute à l’évolution du temps ,chaque époque a ses réalités, le fonctionnaire des années 60, et celui des années 90 avant l’évènements de la démocratie n’ont certainement pas servis dans les mêmes conditions, ce n’était  pas du tout facile de tenir en tant que fonctionnaire stagiaire , je  ne minimise pas les efforts des jeunes de votre époque, mais contrairement aux jeunes fonctionnaires d’avant ,ils bénéficient de beaucoup d’atouts  en terme d’engin de déplacement, ordinateur ,connexion wifi, inter- phone, dotation carburant  etc, le traitement des  dossiers se faisait à la main courante, et il faut produire des procès-verbaux et des rapports ,remonter le résultats dans un bref délai , malgré tout, nous étions bien encadré et je garde encore en souvenir mes premières années de responsabilités sur le terrain pour le contrôle et le suivi des  chantiers, ou pour l’élaboration des termes de référence  en cas de mission d’inspection, j’avoue que c’est un boulot   passionnant.

SIRENE : Est ce qu’une entreprise étrangère peut postuler à un DAO au Mali ??

Vous n’ êtes pas sans savoir que le Mali est membre des organisations comme la CEDEAO et  l’UEMOA et a ratifié un certain nombre de convention ,qui donne droit a toute entreprise membre de 16 pays de l’espace de prendre librement part aux marchés de l’espace, pourvue que celles-ci remplissent les critères et  formalités comme  (le nif, la domiciliation de son compte dans une banque de la place, l’ouverture d’un bureau pays, la création d’emploi, et la règlementation vis-à-vis des documents fiscaux, c’est pourquoi  d’ailleurs vous trouverez des sociétés maliennes en guinée ou en cote- d’ivoire, ou encore des sociétés burkinabés ou togolaises au mali, au Niger vis-versa …. comme dans d’autres  secteurs comme le commerce, les mines, l’industrie, l’hôtellerie ou n’importe quel domaine .

Sirène : vous venez de recevoir une distinction honorifique de la part du président de la république, quel sentiment vous anime ??

Un sentiment de joie comme vous le constater sur les visages, tout à l’heure dans l’enceinte du département à travers la cérémonie présidée par Mme le ministre. Reconnaitre les efforts de toute personne qui œuvre au quotidien pour la nation est un acte motivant, dont le résultat et les détails seront répercutés sur nos tâches quotidiennes, c’est le départ d’un nouveau challenge. Je dédie cette distinction tous mes collaborateurs, mais également à ma famille.

SIRENE : un dernier mot ?

Mes remerciements vont à l’endroit du président de la République 1er artisan du désenclavement du Mali, notre Ministre Mme Traoré Zeinabou Diop pour sa confiance placée à mon égard sans relâche, son assistance et ses efforts consentis pour améliorer davantage les conditions de travail des agents de la DNR, le peuple Malien pour sa reconnaissance, l’ensemble de ma famille professionnelle, je veux parler de mes proches collaborateurs et la presse malienne qui joue un rôle essentiel dans l’atteinte des objectifs recherchés.

SourceLa Sirène

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