Une centaine de candidats retenus pour l’encadrement du fondamental et du secondaire prennent part à cette formation
L’espoir pour des milliers d’enfants de reprendre enfin le chemin de l’école se dessine peu à peu. Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Mahamadou Famanta, accompagné d’une délégation composée du directeur général du Centre national de la promotion du volontariat (CNPV), Sékou Oumar Coulibaly, du maire de la Commune urbaine de Ségou, Nouhoum Diarra, et du directeur général de l’Académie d’enseignement de Ségou, Itous Ag Ahmed Iknan, était au Groupe scolaire Bandiougou Bouaré de Ségou, la semaine dernière, pour le lancement de la phase de formation des enseignants volontaires.
Sur place, le ministre en charge de l’Éducation a visité les différentes salles de classes afin de s’imprégner de l’effectivité de la formation. Une centaine d’enseignants volontaires retenus pour l’encadrement du fondamental et du secondaire prennent part à cette formation qui s’achève aujourd’hui (lundi). Le Pr Mahamadou Famanta a saisi l’occasion pour saluer leur engagement au profit de l’école malienne. Il a prodigué quelques conseils et assisté à la signature du contrat d’engagement de 3 volontaires. Durant la journée, des thématiques comme la législation scolaire et la morale professionnelle ont été développées par les formateurs.
Malgré le contexte tumultueux, les volontaires n’ont pas cédé au découragement et se sont illustrés par leur détermination pour le retour des enfants à l’école. Pour le directeur général du Centre national de la promotion du volontariat, l’acte patriotique est à saluer. Sékou Oumar Coulibaly dira qu’on ne peut pas payer ces hommes et femmes engagés dans cette noble mission de sauver l’année scolaire. «Soyez fiers de vous. La nation vous sera reconnaissante tôt ou tard», a-t-il indiqué.
Rappelant que depuis un certain temps, les syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre 2016 ont déclenché une grève suite à la non satisfaction d’un certain nombre de doléances, le ministre Famanta a fait savoir que les enseignants ont le droit d’aller en grève, et l’État a le devoir de faire en sorte que ce droit constitutionnel qui est inscrit dans la Loi fondamentale, c’est-à-dire permettre à tous les enfants du pays de pouvoir aller à l’école, soit appliqué. «Nous sommes là pour assurer et garantir ce droit», a-t-il souligné.
Face aux grèves intempestives, le Pr Mahamadou Famanta a fait remarquer qu’il a été jugé opportun de faire appel aux volontaires. « Cela est permis par la loi, les faire signer un contrat et les envoyer dans les classes pour que l’école puisse fonctionner », a-t-il développé. Le processus, a-t-il précisé, a commencé par la signature d’une convention entre son département et le CNPV. Après la sélection des candidats, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué qu’il était indispensable d’outiller l’ensemble des volontaires afin qu’ils soient le plus performants possible dans les salles de classes, d’où la tenue de cette formation.
Mamadou SY
Amap-Ségou
Source: Journal l’Essor-Mali