Le mercredi le 09 janvier 2019, Assan Diallo sort de chez elle pour prendre la route de Kolimana, derrière le fleuve à 5 kilomètres de Niamina. Elle ne se doutait point qu’elle venait d’entreprendre ses derniers pas vers la mort, car elle finira violée et assassinée.
Il était 10 heures du matin, Assan Diallo, originaire de Kôni wèrè dans la commune de Tamani, traverse le fleuve avant d’embarquer dans une charrette, à destination de Kolimana, pour aller rendre visite à son grand-père qui s’appelle Dramane Diallo. En cours de route, le jeune frère de son père (oncle), qui s’appelle Lassina Diallo, qui était de passage à moto, l’ayant vue dans la charrette, s’arrête pour l’inviter à monter derrière lui.
Ne se doutant de rien, la jeune femme monte, et ils prennent la route. Assan ne savait que c’est la mort qui l’attendait. Arrivés à mi-chemin, son oncle change de route et fonce tout droit dans la brousse avec la jeune femme innocente. Il la viole et la poignarde à 4 coups de couteau, 2 coups dans le cœur et 2 coups au ventre et la jette au bord du fleuve de Niamina.
Après son forfait, il se rend chez le grand-père de la jeune femme pour lui demander si sa victime, Assan, était arrivée chez lui. Celui-ci lui demande à son tour si Assan devrait arriver ici. Il le confirme, le grand-père de la victime lui répond qu’il ne l’avait pas encore vue. Il continue son chemin. Quelques heures plus tard, le corps de la jeune fille est retrouvé par les villageois ; les enquêtes commencent.
Les gendarmes de Tamani ont interpellé le jeune qui conduisait la charrette qui, à son tour, a dénoncé l’oncle de la jeune dame qui l’avait prise à moto. La gendarmerie procède à son arrestation, c’est là-bas que le grand-père a affirmé que le boubou de l’assassin était maculé de sang, quand il était venu lui demander si ma petite-fille était arrivée chez lui. Ce témoignage n’a pas été contredit par l’assassin.
Le hic dans cette histoire rocambolesque est que la gendarmerie de Tamani a fini par relâcher le présumé assassin avec la complicité du beau-père de la jeune femme, qui s’appelle Sidiki. Et cela, contre une somme d’argent. Les villageois sont inquiets et demandent justice. Ils veulent l’aide des associations et organismes féminins ou l’aide de toute bonne volonté pour que justice soit rendue. Les femmes des différents villages voulaient manifester mais le maire leur avait demandé de surseoir à leur manifestation afin qu’il puisse alerter les autorités compétentes.
À noter que c’est la 6ème femme violée (même mode opératoire) dans les villages environnants, en une année. Si rien n’est fait pour rétablir la vérité dans cette histoire, si justice n’est pas rendue, les conséquences peuvent être dramatiques car il y a un vrai prédateur, un psychopathe qui court toujours sans être inquiété.
Moussa NIMAGA
Source: Le Reporter