Le Collectif des régions non opérationnelles (Crnop), soucieux de la mise en œuvre de la loi 2012-017 du 2 mars 2012, portant création de onze nouvelles circonscriptions administratives en République du Mali, interpelle le gouvernement à exécuter ses décisions.
Après l’opérationnalisation des régions de Ménaka et Taoudenit, le gouvernement a procédé à la nomination des gouverneurs des régions de Koutiala, Nioro, Bougouni et Dioïla, à la veille de la présidentielle de juillet et août 2018, lors du conseil des ministres du vendredi 20 juillet 2018. Sans au préalable passer devant l’Assemblée nationale avec le projet de découpage, ce qui est le processus normal. Le Crnop avait, en son temps, fait savoir son indignation face ce qu’il a qualifié de faits électoralistes.
Par ailleurs, depuis leur nomination, aucun des quatre gouverneurs n’a pris ses fonctions. Alors que les régions de Douentza, Bandjagara, San, Nara et Kita attendent toujours la nomination de leur gouverneur. En plus, le projet de découpage, proposé par le ministre de l’Administration territoriale et la Décentralisation, sort complètement de l’esprit de la loi 2012-017 du 2 mars 2012.
Les récentes concertations régionales sur le processus de découpage n’étaient pas inclusives parce qu’elles n’ont pas pris en compte les nouvelles régions comme des entités désormais indépendantes de leurs régions mères.
Le Crnop invite le gouvernement à respecter l’esprit de la loi 2012-017 du 2 mars 2012, tout au long du processus d’opérationnalisation des onze nouvelles régions. Il exige la nomination des gouverneurs des régions de Douentza, Bandjagara, San, Nara et Kita, et la prise de fonction des gouverneurs nommés lors du conseil des ministres du vendredi 20 juillet 2018.
Le Crnop dit voir la participation des nouvelles régions aux prochaines élections locales et régionales, comme l’expression de la volonté du gouvernement d’amorcer le processus de paix et de développement.
Gabriel TIENOU
Source: Le Reporter