Les accidents de la route sont la première cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans et la deuxième chez les enfants de 5 à 14 ans

Notre pays a célébré le 8 mai dernier, la 2è édition de la Journée nationale de l’Organisation pour la sécurité routière en Afrique de l’ouest (OSRAO) sur le thème : « la sécurité des enfants sur la route ». L’événement a regroupé à la Cité des enfants, autour du secrétaire général du ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Makan Fily Dabo, son homologue du département de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mohamed Attaher Maïga, le président du conseil d’administration de l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), Souleymane Sidibé, le directeur général de l’Anaser, Mamadou S. Konaté, et les autorités de la Commune VI.
La journée a été marquée par des séances de formation, des sketches et contes pour amener un changement de comportement des usagers de la route en faveur des enfants.
La Journée nationale de l’OSRAO a été instituée en octobre 2013 à Ouagadougou. Elle est née de la volonté des Etats membres de la CEDEAO de fédérer leurs efforts et actions dans le combat contre le fléau de l’insécurité routière. Si rien n’est fait, celui-ci continuera à endeuiller des milliers de familles et à handicaper à jamais des personnes. Chaque pays doit donc agir pour donner espoir, en particulier aux enfants victimes des accidents de la route.
Notre pays, en tant que membre fondateur de l’OSRAO, s’est engagé à faire de la lutte contre l’insécurité routière un combat d’envergure nationale, a souligné Makan Fily Dabo. Cet engagement est concrétisé par la volonté du président de la République d’éradiquer l’insécurité routière considérée par l’OMS comme un problème de santé publique. « Pour ce faire nous avons besoin de tout le monde, services techniques, associations, Ong, personnes de bonne volonté, presse, etc. », a indiqué Makan Fily Dabo.
Selon le rapport de situation sur la sécurité routière publié par l’OMS, les accidents de la route sont la première cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans et la deuxième chez les enfants de 5 à 14 ans avec des milliers de victimes par jour dans le monde.
La majorité de ces décès et les traumatismes liés aux accidents de la route surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, note le document qui précise que les taux les plus élevés se rencontrent en Afrique et au Moyen Orient. Ici, les jeunes issus de milieux défavorisés sont les plus exposés car ils sont en majorité des piétons, des cyclistes, des motocyclistes ou des usagers des transports publics.
Au Mali, plus de 60% des accidents de la circulation impliquent les jeunes et les scolaires qui leur paient un lourd tribut.
Makan Fily Dabo a salué la direction de la Cité des enfants qui a toujours œuvré pour le bien-être des enfants par l’organisation d’activités de sécurité routière à chaque événement. Il a aussi salué les efforts de l’Association des encadreurs d’enfants (AEE) dont les interventions bénévoles aux heures de pointe sont déterminantes dans la prévention des accidents devant les écoles dans le district de Bamako.
Le général Souleymane Sidibé a confirmé l’intérêt que l’Anaser accorde à cette journée et à son thème « la sécurité des enfants sur la route ». L’agence, grâce à ses partenaires techniques et financiers et conformément à ses missions, va veiller à réduire le nombre d’accident dans notre pays, a-t-il assuré.
Mohamed Attaher Maïga s’est félicité du choix d’un thème qui permettra d’attirer l’attention sur les difficultés que les enfants rencontrent notamment lors de la traversée des routes.
Au terme de la journée plus d’une centaine d’enfants ont bénéficié d’une formation sur le Code la route et les comportements à adopter pour éviter les accidents de circulation.

Be COULIBALY

source : L Essor