Le Mali, à l’instar des autres pays de la CEDEAO, célèbre, le 8 mai, la 3e édition de la Journée nationale de l’Organisation pour la sécurité routière en Afrique de l’Ouest (OSRAO) qui a pour thème : « La lutte contre la vitesse excessive pour sauver des vies sur la route ». Le message du ministre de l’Équipement, des transports et du désenclavement, Mamadou Hachim KOUMARE, est : « Usagers de la route, en réalité, l’augmentation de la vitesse ne permet pas un gain de temps, mais augmente les risques d’accident et leur gravité ».
Organisée par le ministère de l’Équipement, des transports et du désenclavement, à travers l’Agence nationale de la sécurité (ANASER) en partenariat avec le Conseil national de la sécurité routière, qui regroupe diverses structures publiques et organisations privées intervenant dans le domaine de la sécurité routière, la journée l’OSRAO a pour but d’harmoniser les politiques nationales en matière de sécurité routière des pays membres de la CEDEAO. Toute chose qui peut se justifier par le fait que les pays ont les mêmes problèmes de sécurité routière. En effet, l’idée d’organiser une journée dédiée à l’OSRAO est née de la volonté des pays membres de la CEDEAO à fédérer leurs efforts et actions en vue de combattre l’insécurité routière, devenue un fléau mondial.
Ainsi, le Mali, en tant que membre fondateur de l’Organisation sous régionale depuis la 1re assemblée générale, tenue à Bamako les 3 et 4 novembre 2008, s’est engagé à faire de la lutte contre l’insécurité routière un combat d’envergure nationale.
La commémoration de la journée OSRAO est une recommandation de la 5e Assemblée générale de l’organisation, tenue du 14 au 18 octobre 2013 à Ouagadougou (Burkina Faso) à laquelle, le Mali a pris part. En effet, c’est lors de ces assises qu’il a été décidé d’organiser le 8 mai de chaque année une journée de la sécurité routière pour surtout amener les États de l’espace CEDEAO à s’intéresser davantage aux questions de sécurité routière.
Pour ce faire, il s’agit de mettre en place des dispositifs de sécurité ainsi que du guide du conducteur de la sous-région ; de renforcer la coopération régionale en matière de sécurité routière, à travers des mécanismes appropriés de l’introduction de l’éducation à la sécurité routière dans le programme d’enseignement ; de concevoir une grille d’évaluation du plan d’action de la Décennie pour la sécurité routière (2011-2020), et d’évaluer l’état de la mise en œuvre de la Déclaration des ministres, adoptée lors de la conférence africaine sur la sécurité routière, tenue du 5 au 8 avril 2007, à Accra, dite Déclaration d’Accra.
Selon le rapport de la situation sur la sécurité routière publié en 2013 par l’Organisation mondiale de la santé, les accidents de la route sont la première cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans et la 2e chez les enfants de 5 à 4 ans avec plus d’un millier de victimes par jour dans le monde.
Par ailleurs, il est démontré que les facteurs d’accidents dans notre pays sont repartis entre le Comportement humain (85 %) ; l’état du véhicule (7 %) ; la route et environnement (8 %). Et que plus de 60 % des accidents de la circulation routière touchent les jeunes et les scolaires.
Quant au choix du thème, il se justifie par le fait que l’excès de vitesse constitue de nos jours l’un des facteurs aggravants des accidents de la circulation routière.
À ce propos, le message du ministre KOUMARE aux usagers, à savoir : « l’augmentation de la vitesse ne permet pas un gain de temps, mais augmente les risques d’accidents et leur gravité » et le slogan cher à l’ANASER selon lequel : « vaut mieux arriver en retard que d’arriver en corbillard » traduisent l’ampleur du fléau qui a atteint des proportions inquiétantes.
En tout cas, si rien n’est fait, le fléau de l’insécurité routière continuera à endeuiller des familles et à handicaper à jamais des personnes. Car la sécurité routière s’acquiert par un bon comportement de tous les jours.
Par Sékou CAMARA
Source: info-matin