Cette situation intervient dans un contexte où la transition est dirigée par les militaires. Mais au même moment, certains des leurs aiguisent des comportements qui hantent la discipline.
Entre violation du domaine scolaire et agression des élèves du lycée en question, la frustration semble sans descriptif pour les victimes de la scène.
Sur place, des sources témoignent que les gardes sont venus agresser le secrétaire général de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) du lycée Monseigneur de Montclos de Sikasso, le jeudi 17 juin dans la cour du dit lycée suite à une mésentente entre le Ségal de l’AEEM et le gardien du lycée qui serait le père d’un des gardes. Et cela, jusque dans le bureau du proviseur, malgré l’intervention de ce dernier.
« Le Comité AEEM était en réunion en prélude à l’organisation de la compétition inter-école. Le Sgal et le gardien de l’école ont eu des échanges verbaux musclés. Le gardien interpelle le proviseur sur le comportement de son élève qui a fini par présenter des excuses et au proviseur et au gardien. Malgré tout, le gardien décide de faire appel à son fils qui garde au Camp militaire Tièba. Ce dernier est venu sur place avec 4 des éléments pour tabasser le Sgal de l’AEEM à sang », a déclaré El hadji Kodio, Coordinateur régional de l’AEEM à Sikasso.
Aussi, a-t-il ajouté que l’association assumera toutes les conséquences des réactions qui en découleront dans les jours à venir, avant d’indiquer qu’une plainte a été déjà déposée au niveau de la Gendarmerie de Sikasso.
Ces incidents en cette période où les militaires sont au pouvoir interrogent la discipline militaire et le sentiment pour ces derniers de vouloir s’imposer impunément au grand dam des civils qu’ils sont censés protéger. Faut-il le rappeler la garde est une composante de l’armée investie de missions de défense des institutions et de maintien de l’ordre.
Par deux fois, l’Etat-Major des Armées promet des sanctions et rappelle la priorité pour les FAMAs de défendre les populations du Mali en proie déjà à la propagation djihadistes et aux violences de tous genres.
Dans un communiqué publié le 18 juin, le Chef d’Etat-Major des Armées a souligné que les enquêtes sont en cours et les dispositions disciplinaires seront prises conformément à la réglementation en vigueur.
Cependant ce même ton dur était adopté aussi suite à l’incident qui avait opposé les policiers et les soldats il y a quelques jours.
A.A.D
Source: Bamako News