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Sécurité et Stabilité dans l’espace sahélo-saharien : Les experts des pays du G5 Sahel peaufinent leur stratégie à Bamako

Le Centre international  de conférences de Bamako abrite depuis le 2 septembre dernier, une  réunion des experts, des chefs d’états-majors et des ministres de la Défense des pays membres du processus de Nouakchott. L’ouverture des travaux a eu lieu en présence des représentants de la commission de l’Union Africaine, du Gouvernement du Mali,  du représentant de la CEDEAO, Aboudou Cheaka Touré, du représentant des Nations Unies, Hervé Gomart, et les officiers experts des pays membres du processus de Nouakchott.

Initiée par  le  G5 du Sahel, cette réunion se tient dans le cadre du suivi des décisions qui avaient été prises  lors de la réunion ministérielle de Niamey en février 2014 ainsi que lors  du sommet des pays membres du processus de  Nouakchott qui a eu lieu dans la capitale mauritanienne en décembre 2014.

Au cours de ces différentes  rencontres,  il a été convenu que les  Etats de la région renforcent leur coopération  sécuritaire et qu’ils le feront à travers des modalités beaucoup plus opérationnelles, avec un accent particulier sur les patrouilles conjointes et les unités mixtes.

En effet, les Chefs d’Etat du Burkina-Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, et du Tchad, ont décidé, le 16 février 2014 à Nouakchott en République Islamique de Mauritanie, à l’issue d’un sommet, de la création d’un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale dénommé  G5 du Sahel avec la mise en place d’un Secrétariat permanent chargé de la coordination technique.

Pour l’un des  représentant du Gouvernement du Mali, Colonel Mamadou Keita Sous-chef  d’état-major chargé des Etudes Générales et de Relations Extérieures  à l’état-major général des Armées du Mali, il s’agit donc pour eux d’examiner les propositions contenues dans le rapport de la Commission  de l’Union Africaine sur le suivi de la Déclaration du Sommet du 18 décembre 2014 des pays membres du processus de Nouakchott, en ce qui concerne notamment les patrouilles conjointes, les unités mixtes et la création d’une force d’intervention  pour le Sahel dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles de la MINUSMA. Selon lui, la pertinence de leurs propositions dépend en grande partie de la richesse des  échanges pendant les réunions des Chefs d’états-majors et des ministres de la Défense. Pour lui, les Chefs d’Etats et de Gouvernements de la région sahélo-saharienne lors du Sommet du processus de Nouakchott, tenu dans la capitale mauritanienne  le 18 décembre 2014, ont apporté leur appui aux efforts visant à renforcer la sécurité d’une manière globale dans notre espace.

Pour sa part, le  représentant de l’Union Africaine, El Ghassin Wane, expliquera que  le processus de Nouakchott  lancé en mars 2013 vise un double objectif, notamment  le  renforcement de la coopération sécuritaire d’une part et l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix et de sécurité d’autre part. Selon lui, le premier a connu des avancées significatives, car il y a la tenue régulière des réunions des chefs de services  de renseignement et de sécurité et d’autres activités connexes notamment des activités de renforcement de capacité. En revanche dit-il, la dimension liée à l’opérationnalisation de l’architecture  africaine de paix et de sécurité dans la région n’a pas enregistré les mêmes avancées.

S’agissant de ces aspects d’opérationnalisation de l’architecture dans la région sahélo-saharienne, deux modalités particulières de coopération devraient bénéficier d’une attention soutenue, la première porte sur les patrouilles conjointes et la deuxième sur les unités mixtes, a-t-il souligné.

« Sans capacité locale solide, sans volonté politique locale soutenue, il sera impossible de promouvoir la sécurité de la région, d’où l’importance de ce partenariat mutuellement bénéfique entre les pays membres de la région et les autres» indique-t-il.

Aboudou Cheaka Touré quant à lui  a signalé que cette réunion se tient à un moment critique du niveau de développement de l’insécurité humaine, non seulement dans la sous région sahélo-saharienne, mais plus globalement sur l’ensemble du continent  africain. C’est pourquoi, selon lui, il  est urgent de mener une action vigoureuse et concertée  entre  les Etats d’une part et entre les régions ou sous-régions d’autre part dans un cadre stratégique qui est l’architecture de paix et de sécurité de l’Union Africaine.

« Déjà et fort heureusement, le processus de Nouakchott est en train de poser  des jalons importants de ses approches à la fois transnationales et interrégionales que l’Union Africaine fera fort de fédérer au niveau continentale » a-t-il lancé.

A noter que la réunion préparatoire des experts dans le cadre de la réunion des Chefs d’états-majors et des ministres de la Défense des pays  de la région sahélo-saharienne, prendra fin  ce vendredi par la réunion des ministres de la Défense.

                                                                                              Fily Sissoko

 Source: Tjikan

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