La 13ème session statutaire du Comité de coordination et de suivi des programmes de sécurité alimentaire s’est tenue la semaine dernière. A travers ces travaux, il s’agit d’examiner l’évaluation de la situation alimentaire faite par le Système d’alerte précoce, du bilan du plan d’opération et du budget 2018 du Dispositif national de sécurité alimentaire, d’analyser et d’adopter le Plan d’opération et le Budget 2018 du dispositif national de Sécurité alimentaire.
Le ministre-commissaire à la Sécurité alimentaire, Oumar Ibrahim Touré, en présidant la cérémonie d’ouverture des travaux, a rappelé que l’Etat de la campagne agricole 2017-2018 a été marquée par une dégradation de la situation sécuritaire au centre et au nord du pays. Ce qui a affecté les circuits d’approvisionnement et provoqué des déplacements inhabituels de ménages des zones d’insécurité vers des zones plus sécurisées.
“Une saison des pluies qui a connu une installation normale à précoce, avec des pluies faibles à moyennes, irrégulières dans le temps et dans l’espace ayant causé des poches de déficit hydrique ; un cumul pluviométrique inférieur à celui de l’année dernière et jugé insuffisant pour les besoins des cultures dans l’ensemble du pays. S’y ajoutent un niveau faible de la crue qui n’a pas permis l’irrigation et l’inondation des plaines de riz de submersion, de riz irrigué et des zones de frayères, impactant négativement sur les perspectives de production halieutique” a-t-il fait savoir. Les conditions générales d’élevage, a-t-il ajouté, sont bonnes à mauvaises dans différents endroits.
Le ministre-commissaire à la Sécurité alimentaire d’ajouter que c’est suite à l’évaluation de ces différents éléments que le Système d’alerte précoce (Sap) a recommandé, entre autres, de fournir une assistance alimentaire à 794 743 personnes, d’ici la période de soudure.
Le ministre-commissaire d’ajouter que, déjà, face à la situation s’annonçant très difficile pour nos populations, son service a entrepris une série de mesures, lesquelles s’articulent autour de la production d’une note pour une communication en conseil des ministres ; une requête au gouvernement à travers le ministre de l’Economie et des finances pour le financement des opérations de reconstitution des stocks nationaux à hauteur de 25 000 tonnes de céréales. Sans oublier le financement de l’Enquête “Ensan”, le rachat de 13 121 tonnes de riz précédemment achetées sur emprunt, l’achat d’aliment bétail pour environ 4 milliards 900 Fcfa et la prise en charge des frais d’approche, de formation, de communication, de prestation des ONGs et de suivi évaluation.
Pour le patron du commissariat à la sécurité alimentaire, le Stock national de sécurité alimentaire, le Fonds de sécurité alimentaire, ainsi que le Fonds commun de contrepartie ont tous un besoin de reconstitution, en vue de garantir la pérennité et l’efficacité du dispositif de sécurité alimentaire.
C’est pourquoi, il a invité les partenaires techniques et financiers et des ONGs, afin que chacun se mobilise pour apporter les ressources nécessaires en vue de mettre en œuvre, avec diligence, les recommandations formulées par les experts du Système d’alerte précoce au profit des populations vulnérables et du cheptel.
Quant au représentant résidant de la Fao au Mali, chef de file des partenaires techniques et financiers (Ptf) du dispositif national de Sécurité alimentaire, il a salué les efforts du gouvernement dans le domaine de la Sécurité alimentaire, tout en rappelant que de nombreux défis restent à relever. C’est pourquoi, il a renouvelé l’engagement des Ptf à accompagner les efforts du gouvernement du Mali à travailler dans un cadre de concertation renouvelé pour trouver des solutions durables au problème de la faim et de la malnutrition au Mali.
Kassoum THERA
Source: Aujourd`hui mali