Sept communes des Régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti, Gao et Tombouctou sont désormais bénéficiaires du Projet d’appui au renforcement de la capacité de résilience des populations vulnérables au Mali. La cérémonie officielle de lancement était présidée, hier à l’hôtel Mandé, par le Commissaire à la sécurité alimentaire, Oumar Ibrahim Touré. On y notait la présence du directeur exécutif de Enda-Mali, Ousmane Bouaré et du représentant du maire de la commune II, Seydou Tall.
La réalisation de ces ouvrages va employer environ 1978 travailleurs, soit 13.846 bénéficiaires qui recevront au total un montant de 130.520.000 Fcfa. Ce, à travers «cash for work (argent contre travail)» comme contribution à leur sécurité alimentaire. Ce projet entend contribuer pendant la période soudure (de juin à décembre 2018), à la réduction de l’insécurité alimentaire des populations des communes de Diafounou Diongaga, Benkadi, Siribala, Diabaly, Sangha, N’Tily et Alafia. Ceci, à travers la stratégie de «argent contre travail» portant sur la réalisation d’infrastructures à haute intensité de main d’œuvre. Il s’agissait aussi de mobiliser davantage d’acteurs, de partager l’approche du projet avec les acteurs communautaires, nationaux et internationaux.
Dans son intervention, le Commissaire à la sécurité alimentaire a reconnu que la campagne agricole n’a pas été bonne. «Même si certaines parcelles de production ont suffisamment produit, les poches de déficit sont nombreuses. Le commissariat à la sécurité alimentaire doit intervenir dans 591 communes, soit 85% des communes du Mali», a-t-il indiqué, ajoutant que ce genre d’initiatives permettent à sa structure de trouver des solutions aux difficultés des Maliens. Oumar Ibrahim Touré a relevé que plus de 4,3 millions de Maliens, soit plus d’un Malien sur quatre, sont menacés par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en cette période de soudure. Ces personnes auront besoin d’aides humanitaires selon le cadre harmonisé de mars 2018.
En outre, il dira que la question de la sécurité alimentaire est complexe. Cela, au regard des phénomènes du changement climatique, de la nature des moyens et réponses disponibles. «Le gouvernement du Mali, avec l’accompagnement de ses partenaires techniques et financiers, a inscrit parmi ses actions prioritaires, l’accès de la population à une alimentation suffisante et permanemment disponible pour tous, notamment pour les populations vulnérables», a ajouté M. Touré qui a, au nom du gouvernement, remercié Enda-Mali et son partenaire Caritas Allemagne pour les différentes actions et efforts qu’ils déploient au quotidien pour soutenir le Mali.
Dans son allocution, le directeur exécutif de Enda-Mali a indiqué que ce projet consolide les programmes antérieurs mis en œuvre dans le cadre du renforcement des capacités de résilience des populations vulnérables, notamment dans les Régions du nord du Mali. «Après trois ans d’expérimentation de l’approche «cash for work», nous avons jugé pertinent d’orienter davantage les mesures du présent projet vers le renforcement direct de la production alimentaire, en particulier les produits maraîchers et vivriers, à travers une meilleure maîtrise de la gestion de l’eau. Ce qui sans nul doute permettra d’amorcer dans les zones d’intervention des actions durables de développement en matière de sécurité alimentaire. Ceci justifie à suffisance le choix des ouvrages à réaliser», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Ousmane Bouaré a espéré que les retombées de cette rencontre serviront de manière directe à renforcer la capacité de résilience des bénéficiaires des communes concernées. Pour sa part, Seydou Tall s’est réjoui de l’initiative, avant d’assurer que les bénéficiaires ne ménageront aucun effort pour l’atteinte des objectifs du projet.
Mariam F. DIABATÉ
Source: Essor