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SECURICOM et SAER : Le calvaire des employés demeurent

La société de gardiennage SECURICOM est soutenue par une autre grande société dénommée SAER dans le but de bien aspirer le sang des employés à travers ses méthodes  « vampiriques ». C’est une société de gardiennage française installée au Mali et agréée depuis 2002. A  l’époque, elle avait comme chef de personnel, Issa Ongoïba.

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Suite à notre parution intitulée « Société de gardiennage : SECURICOM complote avec SAER pour exploiter les employés »nous avons recueilli des témoignages qui prouvent que notre information est  toujours d’actualité.

De quoi s’agit-il?

Les recrutements des agents de sécurité sont actuellement sous-traités par RMO, l’un de ses partenaires les plus anciens et SAER (Société Africaine d’Emploi et de Recherche). Récemment, elle est  devenue partenaire incontournable de la société SECURICOM pour le recrutement des agents.

Ainsi, la société de gardiennage SECURICOM, en complicité avec SAER, recrute les agents pour la sécurité avec une pire méthode d’escroquerie.

Les jeunes Maliens, faute d’emploi, s’adonnent à des métiers les plus humiliants, au prix de leur vie. Pour en savoir plus, il suffit tout simplement d’interroger quelques agents recrutés surtout par SAER, pour savoir le poste qui leur avait été proposé quand ils ont été recrutés par cette société SAER. Après  le dépôt de leurs dossiers, ils vous diront certainement : « j’ai été appelé comme agent de sécurité à l’aéroport » ou bien « j’ai été recruté comme agent de sécurité à la mine d’or de Sadiola », entre autres.

Ces mots sont leurs fonds de commerce. Où sont-ils maintenant ? La majorité est déployée dans des domiciles, dans des entreprises, jetés dans n’importe quel coin qu’on n’aurait même pas imaginé. Ils sont payés entre 42.000 f ou 45.000 F CFA par mois (au plus). Cela,   jusqu’à 6 mois avant de bénéficier  de 58.000 ou 60.000  F CFA au plus (plafond du salaire de la société SECURICOM).

C’est juste après la formation que les gardiens se retrouvent jetés quelque part à leur grande surprise. Le cas arrive très fréquemment au point que certains préfèrent  jeter l’éponge, d’autres continuent pour ne pas vivre dans la routine du chômage ou pour échapper aux railleries des voisins et amis qui les accusent d’être oisifs.

Voilà entre autres, les formes d’escroquerie que SAER utilise pour tromper les jeunes en lutte perpétuelle contre le chômage. Ce n’est pas responsable pour une si «  grande  société » de se comporter de la sorte, profitant du chômage grandissant dans le pays, en violation flagrante des lois du travail. Peut-on recruter un employé sur des engagements déjà convenus au profit d’un autre sans son moindre consentement?

En fait, que se passe-t-il lors des formations ? Quelles sont les vrais problèmes que les agents subissent ?

Les agents sont formés au siège de la société SECURICOM à Medina-Coura à Bamako. Lors de cette formation, ils sont initiés aux règles de la fonction, la discipline à adopter vis-à-vis du client de la SECURICOM et aux supérieurs. Par exemple, dans l’une des règles appelée PEN (procédure d’exploitation normalisée du client), l’agent doit  soumission à son client, sans condition. En fait, il n’y a aucune procédure normalisée de l’employé. Chaque patron a le droit d’utiliser son employé à sa guise. L’agent doit accepter les consignes légales ou illégales de son patron. Il n’existe aucune règle qui protège l’employé de son patron. Malgré toutes ces conditions, la consigne est donnée que l’agent doit se battre partout  pour honorer son engagement afin de préserver une bonne image de la société.

Les agents engagés pour la sécurité sont en certains lieux déguisés en agent de « travaux champêtre, garde-troupeau, ou garde poulet». Ils travaillent souvent dans les champs. Ces agents veillent de 18 heures jusqu’à 6 heures du matin pour les gardes de la nuit ; et de 6 heures à 18 heures pour les gardes du jour, sans pause. Ils n’ont rien à envier aux robots.

Affaire à suivre

                                                                                          Yacouba Dembélé

 

Source: La Boussole

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