C’est pour informer l’opinion nationale et internationale sur les difficultés réelles auxquelles font face les travailleurs miniers, que les responsables des Sections Nationale des Mines et des Industries (SECNAMI) ont animé une conférence de presse le Mardi dernier à la bourse du travail en présence du représentant de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). Au cours de la conférence M. Konté Mahamadou, le secrétaire général de la SECNAMI n’est pas allé avec le dos de la gamelle pour dénoncer les conditions difficiles dans lesquelles vivent les travailleurs du secteur qui est pourtant le cœur de l’économie malienne.
En effet pour la circonstance la salle de conférence de la bourse du travail était noire de monde. Tout ce beau monde composé de travailleurs des mines et autres sympathisants sont venus pour être témoin oculaire et auriculaire des dispositions qui seront prises pour tordre la main aux grands operateurs miniers.
Le secteur des mines jouent un rôle non négligeable dans l’économie malienne a indiqué d’entrée de jeu M. Konté. C’est pour cette raison que le SECNAMI a décidé de mettre la clé sous le paillasson pendant cinq jours. Histoire de dénoncer les traitements injustes dont ils sont victimes de la part des sociétés minières. Selon le conférencier le principal point de blocage reste les 36 mois de salaire d’accompagnement en cas de licenciement que réclament les salariés. Le patronat reste campé sur sa position c’est-à-dire l’octroi d’un mois de salaire conventionnel en cas de licenciement. En signe d’avertissement le SECNAMI avait entamé une grève de trois jours mais c’est fut peine perdue et le patronat n’a pas bougé d’un iota. Comparativement aux pays voisins le minier malien vit dans des conditions extrêmement difficile. Au Sénégal un minier a droit à 12 mois de salaire en cas de licenciement, en Guinée 18 mois. Là ou le bas blesse ce que ce sont les mêmes sociétés minières dans ces pays. La question qui taraude les travailleurs des mines pourquoi les sociétés minières ne veulent pas faire de concessions alors qu’elles tirent d’énormes bénéfices dans l’exploitation des différents minerais. Pour M. Konta l’Etat ne joue pas son rôle ou il est complice des sociétés d’exploitation minières. Le SECNAMI ne cédera pas tant que les 9 points de revendications ne seront pas satisfaits à fait savoir M. Konta.
Seydou Diarra
Source: Le Carréfour