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Secteur bancaire malien : L’Orabank ingurgite la BRS-SA

L’Orabank ingurgite la BRS-SA !

Fini désormais le stress des clients de la Banque régionale de solidarité (BRS-Mali) qui deviendra Orabank Mali dans le premier trimestre de 2014 au terme du processus d’acquisition de l’Institution par ORAGROUP. Une holding bancaire très robuste basé au Togo. La bonne nouvelle a été annoncée le mercredi dernier par l’Administrateur directeur général du groupe, Patrick Mestrallet, accompagné de sa directrice de communication, Ndèye Bineta Delphine NDiaye. Tous les deux étaient à Bamako la semaine dernière dans le cadre d’une conférence de presse, qu’ils ont animés dans la salle de conférence de l’Hôtel Radison Blu, au sujet du lancement d’un emprunt obligataire destiné à remettre à flot les comptes de la BRS en proie à une crise de trésorerie depuis un certain temps. L’événement a mobilisé outre le personnel de la BRS-Mali son  directeur général ainsi que les acteurs de la finance au Mali.

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Dans ses explications, Patrick Mestrallet a d’abord tenu à rassurer les usagers de la BRS sur les ambitions du holding qu’il dirige en destination de cette banque, qui broit du noir depuis quelques années. Mais, conformément à ses valeurs de partage et de solidarité, ORAGROUP a décidé d’intéresser les usagers au processus de recapitalisation de la Banque grâce à un emprunt obligataire par appel public à l’épargne qu’il vient de lancer sur le marché des obligations de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Cette démarche destinée à remettre à flot les comptes de la BRS vise à permettre aux citoyens de l’Union de s’approprier de leur outil d’intégration économique, dont l’objectif est de lutter contre la pauvreté et l’exclusion économique à l’intérieur de l’espace Uemoa.

 

L’enveloppe proposée aux investisseurs porte sur une rondelette somme de 15 milliards de Fcfa rémunérés à un taux d’intérêt annuel brut non concurrentiel de 6.75%, l’an et cela pendant 6 années. Le fonds prélevé permettra à la holding de boucler le financement de l’acquisition de la BRS, soit 8.4 milliards de Fcfa et de compléter le remboursement intégral des prêts relais pris pour l’acquisition de la Banque togolaise de développement (BTD) à hauteur de 6.6 milliards de Fcfa sur un total de 9.6 milliards de Fcfa.

 

 

Faut-il signaler qu’une opération similaire lancée par l’Etat du Burkina Faso est en cours d’achèvement. Elle a permis au Trésor public burkinabé de lever 55 milliards de Fcfa rémunérés à 6.5% par an sur le marché des obligations.

 

 

La valeur nominale unitaire est de 10 000 Fcfa. La souscription est ouverte à toutes les personnes physiques ou morales de l’Uemoa, ainsi que ceux à l’international qui souhaitent souscrire dans l’Union. Un dossier d’enregistrement de cette opération a été soumis à la Cosumaf après obtention du visa du CREPMF. A en croire à la porte-parole du syndicat de placement, Me Kady Ba, les souscripteurs n’ont aucun souci à se faire. L’opération est garantie de façon inconditionnelle et à première demande en intérêts et principal par la Banque ouest africaine de développement (BOAD) à hauteur de 70% et le Fonds de solidarité africain (FSA) à hauteur de 30%.

 

 

Orabank et son pas géant en Afrique subsaharienne

Mais, la meilleure garantie c’est la renommée de la holding elle-même. Historiquement présente dans le secteur bancaire et de la micro finance, le Groupe Orabank s’est, depuis la fin 2009, recentré sur le métier bancaire, cédant ses participations dans la micro finance au profit de la société Finadev Africa Holding LLC détenue majoritairement par le fonds d’investissement ECP Africa Fund III PCC. Le Groupe ORABANK développe ses compétences et son savoir-faire dans les métiers de la banque commerciale. Les marchés sur lesquels le groupe intervient ont la particularité d’avoir un faible taux de bancarisation. La très grande majorité des opérateurs économiques développent leur activité dans l’informel, et sont exclus du système bancaire.

 

 

A la suite donc de l’acquisition de l’agrément donné par les autorités de tutelle dans les pays où le Groupe est présent, ECP rachète 100% de la holding du Groupe le 20 mars 2009 et s’engage dans une démarche de structuration de la holding en appui aux filiales et apporte de nouvelles ressources financières pour permettre le développement du Groupe.
Il devient alors actionnaire minoritaire de la BACIM BANK, 7ème banque mauritanienne rachetée par ECP en 2008, traduisant ainsi sa volonté renouvelée d’expansion géographique sur le continent africain.

 

 

Entre mai et octobre 2011, les filiales du Bénin, de Guinée, du Tchad et du Gabon changent de nom et deviennent Orabank. La Holding devient Oragroup SA. Le Groupe poursuit sa croissance en finalisant une augmentation de ses fonds propres de FCFA 7,3 milliards par les institutions financières de développement BIO (FCFA 1,8 milliards), PROPARCO (FCFA 3,5 milliards) et la BOAD (FCFA 2 milliards) portant son capital à FCFA 54 965 530 000. En 2012 Les filiales du Togo et de Mauritanie changent de nom à leur tour. En décembre de la même année, Oragroup SA prend la majorité du capital de la Banque Togolaise de Développement (BTD) à l’issue d’un processus de privatisation.

 

 

Le Groupe est présent à ce jour dans 6 Etats de l’Afrique subsaharienne : Bénin, Gabon, Guinée, Mauritanie, Tchad et Togo. Il est animé par près de 500 collaborateurs au service exclusif de la clientèle. La reprise, en mars 2008, du Groupe par le Fonds d’investissement ECP, un leader du capital-investissement en Afrique, marque une rupture dans l’histoire du groupe. La volonté nouvelle est de transformer un groupe de banques en un groupe bancaire structuré, harmonisé, travaillant les synergies, développant la transparence, à l’écoute attentive de sa clientèle afin d’apporter aux demandes de celle-ci des réponses pertinentes, originales et réactives.

 

 

Pour ce faire, le Groupe met à profit l’année 2009 pour : constituer une équipe dirigeante de grande qualité et de forte expérience ; renforcer les moyens financiers des banques filiales pour permettre leur croissance dans le respect des contraintes réglementaires ; revisiter les portefeuilles des filiales pour assurer une stricte conformité avec les règles des organes de tutelle et de contrôle ; élaborer les plans stratégiques de développement pour la période 2010 – 2014 et les plans d’actions correspondants.

 

 

L’année 2010 verra cette dynamique s’amplifier, le Groupe affine son organisation, modernise ses moyens de paiement et de communication avec sa clientèle, développe son réseau pour accroître sa proximité et renforce l’esprit d’équipe au sein de ses collaborateurs.

 

 

L’an 2011 marque le changement de dénomination sociale pour le groupe. Financial Bank devient Orabank. Un nom construit sur les racines ora qui peut être lu comme décliné sur le mot existant international aura, qui vient du latin aura « le souffle ». L’aura est « l’émanation ou le principe subtil d’un corps ; l’atmosphère qui entoure ou semble entourer un être ». Venant aussi du grec orama, qui veut dire « la vue », ORABANK évoque : La lumière, le rayonnement ; le leadership, le charisme ; l’extension, l’ouverture, l’amplitude ; la qualité, la valeur ajoutée ; la vision, la perspective. Le changement de nom donne une nouvelle dimension au groupe qui, après le rachat par ECP de 100% de la holding, aborde l’avenir avec plus de sérénité.

 

 

Le nouvel actionnaire s’est employé à améliorer de façon significative, les pratiques de gestion, le professionnalisme des équipes, les compétences techniques et l’infrastructure physique et technologique, tout en renforçant l’équipe dirigeante afin de créer des fondations solides pour un Groupe Bancaire régional de qualité, avec une forte implantation en Afrique de l’Ouest (notamment dans la zone UEMOA) et Afrique Centrale.

 

 

Dès lors, il est devenu nécessaire d’afficher cette nouvelle dynamique en poursuivant de manière visible les changements initiés depuis le rachat du Groupe par ECP. Nous tissons des relations étroites et privilégiées, tout d’abord avec les agents économiques, nos clients ou futurs clients, les autorités de tutelle et de contrôle, et aussi avec les opérateurs financiers stratégiques pour nos marchés ; investisseurs institutionnels ou organismes de développement (Régionaux, Panafricains ou encore Internationaux).

 

 

Le Groupe ORABANK en chiffres (au 31/12/2012)

Le groupe est présent dans 6 pays (Bénin, Gabon, Guinée Conakry, Mauritanie, Tchad, Togo) et 4 zones monétaires (UEMOA, CEMAC, Guinée Conakry, Mauritanie) au travers de 64 agences bancaires employant plus de 600 collaborateurs au service de plusieurs dizaines de milliers de clients.

Mohamed A Diakité

SOURCE: Tjikan

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