En vue de juguler les litiges fonciers, le gouvernement a mis en place une cellule de réformes domaniales. Des opérations de recensement ont été effectuées dans certaines Communes du district de Bamako. Malheureusement, ces recensements ont été entachés d’irrégularités ou souvent comporteraient des infractions. Au regard de ces imperfections, un Secrétariat permanent de la réforme domaniale et foncière a vu le jour au Mali dirigé par un colonel.
Après dépôt du dossier (lettre originale d’attribution de la parcelle), la structure délivre un papier appelé NINACAD. Une fois le NINACAD délivré, votre parcelle ou maison est insérée sur le plan cadastre. Beaucoup de nos concitoyens viennent avec des photocopies légalisées de leur propriété délivrées par la mairie sur présentation de l’originale (copie certifiée conforme signée et cachetée). Le colonel en chef du Secrétariat permanent de la réforme domaniale et foncière rejette ces copies certifiées conformes.
En fin monarque, il demande l’original de la lettre d’attribution des parcelles ou habitations. Sur soixante-dix (70) quartiers à Bamako, combien de maisons ont des lettres d’attribution ?
Ensuite, tout sauf la courtoisie dans ce service public. C’est comme ça qu’on assassine toutes les bonnes initiatives, en les confiant à des gens intellectuellement désarmés et humainement antipathiques.
Rappelons que le cadastre est le plan détaillé d’une ville. Son établissement en France fut décidé au début de la Révolution française, il n’a été réalisé qu’à partir de 1810. Le plan cadastral est le plan de Bamako, établi en général à l’échelle. Il indique les maisons, les champs, les chemins et routes, les rivières. Au lieu de nommer un administrateur civil de l’Inspection du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation qui sait tout sur le foncier, on nous parachute un militaire qui ignore tout.
Source : L’Inter de Bamako