Le WANEP est une organisation régionale de consolidation de la paix fondée en 1998, en réponse aux guerres civiles qui ont frappé l’Afrique de l’Ouest dans les années 1990. La section malienne dans le cadre des élections législatives au Mali, s’est dotée d’un centre de « Suivi, Analyse et Atténuation de la violence Électorale (EMAM) », financé par l’Union Européenne.

Ce dispositif de veille était basé sur 123 observateurs qui étaient tous équipés de kits de protection contre la pandémie du Covid-19 selon les mesures édictées par le Gouvernement.

Selon le Directeur exécutif de Wanep-Mali, Mahamadou Togola : « la mission d’observation électorale et de suivi de la violence électorale de Wanep-Mali dans le cadre du projet EMAM, se démarque des missions d’observation classique. Elle déploie ses observateurs avec un kit de protection sanitaire dans les zones à risques de violences électorales conformément à une cartographie des zones à risques validées au début du projet. Elle se limite à travailler avec les autorités requises et les communautés pour contribuer à prévenir et atténuer les risques de violences électorales durant tout le processus ».

« Ces observateurs ont été déployés suivant la cartographie des zones à risques de violences électorales réalisée en mars 2020 couvrant huit régions administratives et le District de Bamako », précise la Présidente de la Cellule de Veille Électorale, Diarra Fatoumata Dembélé, magistrate, ancienne membre de la Cour pénale internationale (CPI).

« Globalement, ce second tour des élections législatives du 19 avril a été caractérisé par une faible affluence des électeurs dans la matinée. Cette situation a connu une légère amélioration en début d’après-midi notamment dans les centres urbains pour 60% des rapports d’observation de Wanep-Mali », souligne Me. Saran Kéita, Présidente de Wanep-Mali.

A l’issue de l’exercice, le réseau a fait des recommandations à la presse, à la CENI, à l’administration territoriale et aux religieux, tous allant dans le sens de l’amélioration du scrutin et de la sauvegarde de la paix au Mali.

« Il faut adapter l’offre sécuritaire aux logiques du terroir ; associer davantage les communautés à la définition des stratégies de leur sécurisation ; coordonner et renforcer des actions de veille, d’alerte, de proposition de solutions et de réponses ; agir avec impartialité et dans le strict respect de la loi électorale ; rendre plus visibles et perceptibles ses actions et avis pour le bon déroulement des processus électoraux », souligne le rapport final.

Soumba Diabaté (Stagiaire)

Source: Bamakonews