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Second tour de l’élection présidentielle: Le parcours de deux finalistes

Ibrahim Boubacar Kéïta et Soumaïla Cissé s’affrontent pour la deuxièmefois au second tour de l’élection du Président de la République. Les deuxpersonnalités se connaissent bien. Le premier a été chef d’ungouvernement au sein duquel le second a siégé en qualité de ministredes finances.

Ce second tour intervient dans un contexte particuliermarqué essentiellement par des dénonciations de fraudes par uncollectif de candidats. Ibrahim Boubacar Kéïta A 74 ans, Ibrahim Boubacar Kéïta brique un second mandat à la tête dela République du Mali. Il a recueilli 41,42% au 1er tour de l’électionprésidentielle. Né le 29 janvier 1945 à Koutiala, Ibrahim Boubacar Kéïta a débuté ses étudessecondaires au lycée Janson de Sailly à Paris avant d’atterrir au lycéeTerrasson de Fougères (actuel Askia Mohamed). Pour ses étudessupérieures, IBK fréquente successivement la Faculté des lettres del’Université de Dakar, la Faculté des lettres de Paris Sorbonne et l’Institutd’histoire des relations internationales contemporaines (IHRIC). Il obtient unemaîtrise d’histoire et de sciences politiques et un Dea en politiqueinternationale et en relations internationales. Il a milité au sein de l’Association des Etudiants et Stagiaires Maliens enFrance (AESMF), membre de la Fédération des Etudiants d’Afrique noire enFrance (FEANF). Ibrahim Boubacar Keïta a participé à la création en 1969 duComité de Défense des Libertés Démocratiques au Mali (CDLDM), dont ildevient le Secrétaire Général deux ans plus tard.Chargé de recherches au Cnrs de Paris, il enseigne les systèmes politiquesdu Tiers monde à Paris-Tolbiac. A son retour au bercail, il est conseillertechnique principal du Fonds Européen de Développement. Par la suite, il estdirecteur de l’Antenne de l’ONG ‘’Terre des hommes France’’ qui couvre enplus du Mali, le Niger et le Burkina-Faso. Militant actif du mouvement démocratique, IBK est directeur de campagneadjoint du candidat Alpha Oumar Konaré qui devient le 1er présidentdémocratique du Mali. Il est nommé porte-parole puis conseiller diplomatiquedu Président Konaré. IBK quitte le Mali pour la Côte d’Ivoire où il estambassadeur du Mali en Côté d’Ivoire, au Gabon, au Niger et au Burkina avec
résidence à Abidjan. Il fut ensuite ministre des Affaires étrangères, desMaliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine.Le 4 février 1994, IBK succède à Abdoulaye Sékou Sow à la tête de laprimature. Pendant six ans, il est premier ministre et président du parti aupouvoir l’ADEMA-PASJ. « On peut retenir de son action de chef dugouvernement la résolution de la crise scolaire mettant fin aux grèves,l’apaisement des tensions sociales, la signature d’accords de paix avec larébellion touarègue du nord du pays en 1996, ou la mise en œuvre de la loi dedécentralisation. Il a également conduit les mesures économiques qui ontpermis d’atténuer l’impact de la dévaluation du franc CFA intervenue quelquessemaines après sa nomination. Son style de gouvernement est marqué par lerespect scrupuleux de l’autorité de l’Etat et de l’Etat de droit », peut-on liredans sa biographie publiée sur le site officiel de la Présidence de laRépublique.En février 2000, IBK quitte la Primature mais reste Président du parti aupouvoir. Dans la ruche, il doit faire face à certaines adversités. IBKdémissionne de l’ADEMA et quitte le Mali. Ses partisans crient à la trahison etfondent en 2001 le Rassemblement pour le Mali (RPM). Sans surprise, ilbrigue en 2002 la présidence de la république. IBK, dont les partisans crientau vol de leur victoire, se classe 3ème avec 20,52% des suffrages. La mêmeannée, il est élu député avant de devenir le président de l’Assembléenationale. En 2007, IBK se présente à l’élection présidentielle. Cette fois-ci, ilest 2ème avec environ 19%. Malgré des difficultés, il arrive à se faire éliredéputé pour un second mandat. Il a été vice-président de l’Internationale socialiste, et a également présidél’Union des parlementaires africains.Il accède en 2013 à la magistrature suprême après deux tentativesinfructueuses en 2002 et 2007. Il brigue un second mandat. Ibrahim BoubacarKeïta est Grand Officier de l’Ordre National du Mali et Commandeur de laLégion d’honneur. Marié, il est père de quatre enfants. Soumaïla Cissé A 68 ans, Soumaïla Cissé est à sa troisième tentative de grimper lacolline de Koulouba. Crédité de 17,80% au 1er tour de la présidentielle, lechef de file de l’opposition compte prendre sa revanche sur son grandfrère, Ibrahim Boubacar Kéïta.
Né le 20 décembre 1949 à Tombouctou, Soumaïla Cissé est ingénieurinformaticien de formation. Sur le plan académique, Soumaïla Cissé a étudié àl’Université de Dakar avant de s’inscrire à l’Université de Montpellier où ilobtint une Maîtrise en Méthode Informatiques Appliquées à la gestion(MIAGE).En 1977, il est ingénieur en informatique et en gestion et major de sapromotion de l’Institut des Sciences Informatiques de Montpellier. Sa carrièreuniversitaire est couronnée au troisième cycle par un certificat d’aptituded’administration des entreprises obtenu en 1981 à l’Institut d’Administrationdes Entreprises de Paris. Militant politique engagé, Soumaïla Cissé s’implique, dès 1968, comme leaderétudiant dans la lutte pour les droits, les libertés et le panafricanisme.Il a travaillé au sein de grandes entreprises françaises (IBM-France, le GroupePechiney, le Groupe Thomson et la compagnie aérienne Air Inter) avant derentrer au Mali en 1984 pour servir à la Compagnie malienne pour ledéveloppement du textile (CMDT). Soumaïla Cissé a été président directeurgénéral de l’Agence de Cession immobilière (ACI) puis secrétaire général dela Présidence de la République avant d’endosser ses costumes ministériels.Ministre des Finances et du Commerce pendant 6 ans, il est nommé le 21février 2000 super ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire,de l’Environnement et de l’Urbanisme. En 2001, il parvient contre vents et marées, à se faire désigner candidat del’Adema (dont il est membre fondateur) à la présidentielle de 2002. L’enfant deNiafunké – région de Tombouctou – arrive au second tour mais perd contre lecandidat ATT. Soumi champion fonde avec ses partisans en 2003 unenouvelle formation politique : Union pour la République et la démocratie (Urd). Pendant plus de huit ans, il a présidé la Commission de l’Union économique etmonétaire ouest africaine (UEMOA). Monsieur Cissé a été, selon de nombreuxobservateurs, l’un des meilleurs présidents de l’UEMOA. Grâce à son espritd’initiative, son dynamisme et son sens élevé de responsabilité, il a réussi enquelques années à donner un nouveau visage à cette organisation ouestafricaine. Il est battu en 2013 par Ibrahim Boubacar Kéïta. Soumaïla Cissé est éludéputé à Nianfunké sous les couleurs de son parti dont il est élu Président. Acause du poids de sa formation politique, il devient le chef de file del’opposition politique et républicaine.
Candidat de la Plateforme ‘’Ensemble Restaurons l’Espoir’’, Soumaïla Cissédéfend les couleurs de plusieurs partis politiques et autres mouvements. Sonprogramme «Ensemble, restaurons l’espoir » repose sur cinq piliers : la paix etl’autorité d’un État, le dialogue entre tous les Maliens, l’État au service despopulations, la place des jeunes et des femmes dans la société, uneéconomie performante et solidaire.Grand officier de l’ordre national du Mali, Soumaïla Cissé a eu plusieursdistinctions à l’échelle internationale. Marié, il est père de quatre enfants.

Source: Le Challenger

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