Une délégation de l’Office du Niger séjourne depuis le mois d’août en Chine. Elle participe au séminaire sur la problématique de la transformation des produits agricoles dans notre pays. Le 27 août dernier, la délégation malienne a visité le plus grand fabricant et exportateur de séchoir à grains surnommé «Suncue», situé à Shanghai. L’entreprise propose des solutions pour empêcher le grain de riz de moisir lors des jours nuageux et pluvieux.
Elle aide aussi les producteurs à contrôler leur récolte leur permettant d’améliorer la qualité du grain, tout en réduisant le coût de séchage et augmentant le revenu. «Des méthodes rationnelles qui peuvent certainement intéresser les paysans de l’ON afin de sceller un partenariat gagnant-gagnant avec Suncue qui exporte son expertise dans une cinquantaine de pays à travers le monde entier, dont la Côte d’Ivoire», estime Alassane Moulaye Diarra, chef de la cellule de communication à l’ON.
« Il est donc évident que l’ON scelle un mariage de raison avec SUNCUE, le plus grand fabricant et exportateur de séchoir à grain, situé à Shanghai et à Taïwan. En Afrique, il est installé en Côte d’Ivoire. Et pourquoi pas au Mali qui dispose du plus grand bassin agricole de l’Afrique de l’Ouest surtout si l’on s’en tient à la production de l’ON estimée à plus de 800.000 tonnes de riz? », s’interroge-t-il.
La visite des séminaristes maliens dans cette grande entreprise a donc permis aux uns et aux autres de découvrir la technologie la plus avancée au niveau des fourneaux biomasses à balles. Cette technologie n’a pas seulement pour but d’aider les rizeries/fermiers à réduire les coûts de séchage, mais aussi d’éviter toute perte au cours du processus de séchage. Elle permet ainsi d’obtenir un meilleur rendement, un meilleur contrôle de l’humidité afin de produire des grains de la plus haute qualité avec une période de conservation prolongée.
Ce n’est pas tout, les déchets sont utilisés pour produire de l’énergie. En effet, «Suncue» ouvre la voie à la technologie de séchage de la biomasse à la température constante en recyclant les déchets pour produire de l’énergie. Elle utilise des déchets comme les enveloppes de grain, les copeaux de bois, les épis de maïs. Pour tout dire, elle est économique et écologique.
A retenir que le séchage ne saurait donner un meilleur produit que lorsque le riz est d’une meilleure qualité. Ainsi, pour le produire, des chercheurs expérimentés estiment qu’«il faut avoir une bonne variété reconnue, une bonne gestion des plantations, savoir récolter au bon moment, c’est-à-dire, pas de façon prématurée ni trop tard. Ensuite, faire du séchage au moment opportun pour éviter les aflatoxines nuisibles à la santé et enfin utiliser un bon séchoir avec une bonne technique».
Synthèse
Mariam A. TRAORÉ
AMAP-Ségou
Source: L’Essor-Mali