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SCRUTIN RÉFÉRENDAIRE DU 18 JUIN 2023 : Un test important pour l’exécution correcte du chronogramme électoral

Le référendum constitutionnel aura finalement lieu au Mali le 18 juin 2023. L’annonce a été faite vendredi dernier (5 mai 2023) par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, qui a lu un décret à la télévision nationale lors d’un flash spécial. En dehors de la volonté de doter le pays d’une nouvelle constitution, ce scrutin est très important pour l’exécution du chronogramme électoral visant le retour à l’ordre constitutionnel. Raison de plus pour que toutes les forces vives s’impliquent dans sa réussite.

La nouvelle date du référendum a donc été fixée par le décret N°2023-0276/PT-RM du 5 mai 2023 portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale à l’occasion du référendum constitutionnel. Le collège électoral est ainsi convoqué le dimanche 18 juin 2023 pour se prononcer sur le projet de Constitution. Toutefois, conformément à la loi électorale, les membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) vont voter par anticipation le dimanche 11 juin 2023.

Selon l’article 2 du décret, les électeurs auront à répondre par « Oui » ou par « Non » à la question : « Approuvez-vous le projet de Constitution » ? Le bulletin de couleur blanche signifie « Oui » et celui de couleur rouge sert à exprimer le « Non ». La campagne électorale pour le référendum sera ouverte le 2 juin prochain et clôturée le 16 juin.

Pour le moment, une analyse des tendances qui se dégagent des premiers débats sur le projet de constitution, notamment sur les réseaux sociaux, est favorable à une victoire du « Oui ». Toutefois, le taux de participation sera un indicateur important pour la crédibilité du référendum. Il est important que les Maliens prennent réellement conscience de l’importance de ce scrutin pour l’avenir du pays, pour l’avènement du « Mali Kura ». Il ne faut surtout pas se laisser distraire par le discours de ceux qui défendent qu’une transition n’a pas pour vocation d’élaborer une constitution alors que celle dont les dispositions sont citées comme arguments de rejet l’a été pendant une période transitoire. De plus, après l’échec des trois présidents démocratiquement élus à réviser la constitution, rien ne prouve que les opposants au prochain président vont le laisser faire.

C’est donc plus que jamais le moment de doter le pays d’un nouveau texte fondamental puisque nous supposons que les autorités de la Transition n’ont d’autres agendas politiques que de remettre la démocratie malienne sur les rails à travers des institutions qui reflètent les attentes du peuple et l’instauration d’une gouvernance vertueuse. Tout le reste n’est que verbiage politique dénué de toute objectivité. Et quoi que l’on dise, les autorités de la Transition n’ont presque rien ménagé pour un processus inclusif afin d’aboutir à un projet consensuel dont la mouture est essentiellement tirée des recommandations des Assises nationales de la refondation

 

Source: Journal Le Matin- Mali

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