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Scrutin du 29 juillet : L’heure est aux jérémiades chez les opposants au président sortant

Certains des candidats qui se sont opposés au président sortant à l’occasion de l’élection présidentielle du 29 juillet dernier ont du mal à consommer leur défaite qui se profile à l’horizon eu égard aux premières tendances issues des urnes. C’est le moins que l’on puisse dire à la suite de la sortie médiatique faite le mercredi 1er août 2018 par le chef de file de l’opposition et ses compagnons de fortune. Réunis à la maison de la presse dans le cadre d’une conférence de presse assimilable à un meeting de mobilisation, ces candidats avides de l’alternance ont amusé la galerie de la presse nationale et internationale avec une déclaration à l’image d’un appel au désordre.

« Nous n’accepterons pas les résultats affectés par des irrégularités… » a craché Modibo Koné à la chute d’une déclaration lue aux côtés de l’ex-ministre Mohamed Ali Bathily déchainé et voilant à peine la panique actuellement à bord de leur navire. Rassemblés autour de Soumaïla Cissé comme des compagnons de misère qui veulent s’auto consoler après une déroute, les 16 candidats qui s’avouent d’ores et déjà recalés avant résultats ont sorti une demi dizaine d’arrêtes restées au travers de la gorge.

 

En médecin après la mort, ils font un retour sur leur rencontre de la veille du scrutin avec le Premier Ministre pour demander une évaluation de la mise en œuvre des mesures annoncées à cette occasion. Pour qui sait que ce sont ces mesures prises de façon consensuelle qui ont pu arracher la participation de tous au scrutin de dimanche pour avoir donné les gages nécessaires à cette opposition menaçante, on se demande par quoi pourrait-on bien justifier le revirement brusque actuel. N’y a t-il pas anguille sous roche par hasard ? Ce groupe des 16 serait-il ainsi en train d’éprouver des remords par rapport à leur acceptation de la compétition ? Autant d’interrogations en tous cas qui n’ont pas pu trouver réponses auprès des tenants de cette nouvelle donne, laquelle intervient 4 jours seulement après le jeu. Très agité devant les micros, le candidat Mohamed Ali Bathily propulsé au devant de la scène par ses compagnons agglutinés derrière son siège, a plutôt montré dans son tâtonnement qu’ils se sont faits prendre par un fin stratège en la personne du PM SBM.

 

Indirectement, le groupe des 16 venait de concéder que le vin était tiré et qu’il se devait de le boire. Mais on ne saurait le boire sans aucune forme de grimace pouvant atténuer son goût amer étant donné que la liberté d’expression est le moindre des apanages dans toutes les démocraties si jeunes soient-elles. C’est ce que semble traduire cette sortie médiatique par laquelle Bathily et ses ‘’compagnons d’armes’’ ont mis la charrue de plaintes devant les bœufs du verdict. En victimes expiatoires, ils demandent aussi la « publication de tous les résultats bureau de vote par bureau de vote ». La « publication du nombre de procurations utilisé par bureau de vote », le « démenti par la Cour Constitutionnelle de graves accusations portées contre elle et l’ouverture d’une enquête judiciaire », la « publication de la liste détaillée des localités et des bureaux de vote où l’élection n’a pu se tenir le 28 juillet 2018 » sont les autres demandes formulée par les plaintifs. Ces lamentations, matinales de par leur timing dénotent plus de l’impossibilité de ruminer un plat indigeste déjà consommé que d’une démarche de mise en garde ; surtout que nul n’ignore les voies de recours à la contestation régies par la loi. Le groupe des 16 n’a donc pas voulu opter pour ces voies de recours légales pour introduire ses griefs à qui de droit notamment la cour constitutionnelle ; elle a plutôt préféré l’illégalité à travers cette exhibition de rancœurs faite devant les médias nationaux et internationaux. Toute chose qui confirme la volonté à eux d’inciter à la violence pour une crise post électorale en laquelle les aigris pourraient trouver à gagner. C’est le moins que l’on puisse souhaiter pour notre pays dont la situation sécuritaire est loin d’être enviable. Mais faut-il le dire, que les virulents de ces premières heures qui mettent pourtant l’amour de ce pays en avant aux yeux de l’électorat, assument la responsabilité du pire si cela venait à être le cas tel qu’ils y aspirent. Que Dieu nous en garde !

 

Signalons que juste après le boucan médiatique fait hier matin, le groupe des 16 a connu une première défection dans son rang. Le candidat Cheick Modibo Diarra de la coalition CMD dont le nom figurait dans un premier temps parmi les véreux, a annoncé son non alignement sur la déclaration lue plus tôt. Pour l’heure, Dieu seul sait pourquoi.

La rédaction

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