Le président du parti Union pour la république et la démocratie (URD), Soumaila CISSE, a animé une conférence de presse, le mardi dernier, à la Maison de la presse, pour répondre aux accusations portées contre lui par le journal sénégalais « L’Observateur ». Se défendant n’avoir rien sur sa conscience, Soumaila CISSE accuse des hommes politiques du rang du parti présidentiel d’avoir orchestré cette situation pour salir son image.
Selon le conférencier, cette rencontre avec la presse vise à rétablir les faits dans leur contexte, contrairement aux accusations du journal sénégalais, à l’encontre de sa personne, dans l’affaire de réalisation des forages, dans les États membres de l’UEMOA pour l’accès de la population à l’eau potable. Soumaila CISSE dit ne pas avoir peur d’être attaqué par ses adversaires politiques, en tant qu’homme politique. Mais, ce qu’il ne tolère pas, c’est d’être accusé à tort, a-t-il ajouté avant de déclarer que les informations rapportées par le journal sénégalais sont fausses et calomnieuses.
Il a aussi dit que les accusations « gratuites parlant de forages fictifs » mettent en cause sa gestion ainsi que celle de son équipe. Or, pendant près de 8 ans, le temps qu’il a passé aux commandes de cette institution, Soumaïla CISSE affirme avoir obtenu des résultats remarquables qui font la fierté́ de l’Union.
« Notre engagement, notre disponibilité́ et notre probité́ envers l’UEMOA ne méritent pas d’être traînés dans la boue », a-t-il martelé.
Aussi, le Chef de file de l’opposition a nié toutes les révélations du journal qui ne sont que ‘’des allégations fausses et sans fondements’’, sur fond de manipulation politique et politicienne contre sa personne.
« Elles portent largement atteinte à mon honneur, à ma dignité et à mon intégrité. Elles portent également préjudice à une famille politique dont je suis le leader et à mon titre de chef de file de l’opposition malienne », s’est-il lamenté.
Pour Soumaila CISSE, cet article a été commandité par des hommes politiques maliens pour salir les réalisations et les résultats qu’il a obtenus à la tête de la Commission de l’UEMOA.
« Cet article, puisqu’il faut l’appeler ainsi, m’a offensé ; il a meurtri ma famille et mes proches ; il a indigné mes compagnons et mes alliés politiques », s’est-il indigné.
Pour ce qui est du journal sénégalais, l’ancien président de la Commission de l’UEMOA pense qu’une question en action contre l’organe n’est pas à l’ordre du jour.
Il a expliqué avoir été démarché par le journal en question, pour une rencontre et c’est à l’issue de cette rencontre avec le journal que la voie à suivre va être définitivement tracée. Aussi, Soumaïla CISSE a expliqué sa patience après la publication de l’article s’expliquait par le que le journal avait publié son droit de réponse, sans faire de commentaire.
« Cette affaire ne sera pas négligée, nous attendons de rencontrer la direction du journal avant de décider la suite », a précisé Soumaila CISSE.
Dans tous les cas, en à croire le Chef de file de l’opposition, la publication de cet article est une manière pour porter du discrédit à sa personne. Déjà, il soupçonne des hommes politiques maliens qui en sont à la base de cette cabale. Et, dans les prochains jours, il affirme que les noms de personnes impliquées dans cette affaire de dénigrement contre son image feront l’objet d’une communication à la presse.
Par ailleurs, Soumaila CISSE n’a pas raté l’occasion de régler son compte à Bokary TRETA qui a signé le communiqué du RPM, en sa qualité de Secrétaire général du parti du Tisserand dans lequel il lui demande de rendre compte de sa gestion dans la réalisation des forages, en question.
Pour le Chef de file de l’opposition, Bokary TRETA s’est ridiculisé dans cette affaire parce qu’il ne s’est pas donné le temps et les moyens de vérifier la véracité des faits avant d’y prononcer.
« Cela l’aurait permis de sauvegarder un peu sa dignité. Mais il s’est vraiment un peu précipité et je le regrette pour lui. Je pense honnêtement qu’il s’est fait manipuler par d’autres concurrents qui ont initié ça pour que TRETA tombe dans le panneau et qu’ils montent un peu plus pour être demain ce que vous pensez qu’ils devraient être », a indiqué M. CISSE.
De même, cette conférence de presse a été marquée par la projection d’un film sur la réalisation des 3000 forages dans les différents pays de l’UEMOA en soutien aux propos du conférencier. Pour ce projet, indique-t-on, chaque pays membre de l’espace avait son quota. Et, il était prévu de réaliser 420 forages au Sénégal qui ont été réceptionnés par les autorités de ce pays, à l’instar des autres pays de l’union, confirme la projection.
Par Sikou BAH
le TEXTE INTÉGRAL DE LA DÉCLARATION DE SOUMAILA CISSE LORS DU POINT DE PRESSE DU 24 MAI
Mesdames, Messieurs de la Presse,
Chers invités, chers amis,
Bonjour et merci de votre présence.
Le présent point de presse auquel je vous ai convié répond à deux soucis majeurs:
Le premier: ACCOMPLIR un agréable devoir, celui de respecter un principe qui m’est cher à savoir l’obligation de rendre compte.
Un exercice démocratique qui s’impose à tout homme politique qui accepte la transparence comme règle.
Le deuxième: DONNER des éclaircissements sur les propos diffamatoires dont je fus l’objet dans l’édition du 30 avril-1er mai 2016, du journal sénégalais « L’Observateur ».
Je suis un homme politique et je n’ai pas peur d’être attaqué. Mais je refuse d’être accusé à tort.
Des informations fausses et calomnieuses selon lesquelles « le chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, aurait assisté impuissant au blocage de son argent, estimé à 27 milliards de FCFA ont été diffusées.
Cette opération aurait été initiée par la France, à travers l’Agence Française de Développement (AFD), pour empêcher un transfert de 27 milliards de FCFA de la BCEAO à ECOBANK.»
L’article fait cas d’audit commandité au près de la Cour des Comptes de l’UEMOA à la demande de l’AFD au sujet de forages réalisés au Sénégal pendant que j’assurai la présidence de la commission de l’UEMOA.
Il est également fait cas de forages inexistants voire fictifs.
Ces affirmations gratuites parlant de forages fictifs, mettent en cause ma gestion ainsi que celle de l’équipe qui, avec moi pendant près de 8 ans, a obtenu des résultats remarquables qui font la fierté de notre Union.
Notre engagement, notre disponibilité et notre probité envers l’UEMOA, ne méritent pas d’être traînés dans la boue.
Pour ma part, ces allégations sont fausses et sans fondements et n’ont comme origine qu’une manipulation politique et politicienne. Elles portent largement atteinte à mon honneur, à ma dignité et à mon intégrité.
Elles portent également préjudice à une famille politique dont je suis le leader et à mon titre de chef de file de l’opposition malienne.
Depuis plus de trois semaines que cette infamie a été commise, elle a suscité une série de réactions, parmi lesquelles, mon Droit de Réponse publié par le journal en question, les Déclarations de mon parti l’URD et celle du PARENA ainsi que l’interpellation du RPM, le parti au pouvoir.
Le RPM, ayant tous les moyens et tout le pouvoir en sa possession de vérifier la véracité de ces affirmations, au lieu de s’en servir, a subitement découvert les vertus de l’interpellation politique après plus de trente mois de sommeil profond, mieux encore, de complicité active, devant les scandales à répétition d’un régime issu de ses rangs.
Cette polémique s’est nouée au moment où j’étais absent du pays, pour les besoins de la session du Parlement panafricain, dont je suis membre. Je comprends fort bien l’impatience au sein de la presse et dans l’opinion pour m’entendre sur ces allégations graves et intolérables.
J’ai pris le parti de la sérénité et d’aller au bout de ma mission. Y renoncer serait apparu comme un signe d’affolement devant une attaque violente et indigne. Au demeurant, moi, je crois à la force des symboles : c’est le service que j’ai accompli pour notre sous-région à la tête de l’UEMOA que l’auteur de l’article et ses commanditaires ont voulu salir.
Ils l’ont fait au moment où, avec quelques années d’intervalle et la confiance des Maliens, je parlais encore de l’Afrique à Johannesburg, cette fois en qualité de parlementaire.
J’ai pris de la hauteur sans que cela puisse être interprété comme une insensibilité à ce qui a été dit et écrit. Cet article, puisqu’il faut l’appeler ainsi, m’a offensé ; il a meurtri ma famille et mes proches ; il a indigné mes compagnons et mes alliés politiques.
Je voudrais ici remercier ma famille, mes camarades de l’URD, mes amis du PARENA et des partis de l’opposition républicaine et démocratique, et tous ceux qui de l’intérieur comme de l’extérieur du Mali ,m’ont apporté leur soutien par des appels téléphoniques et des messages écrits.
Je vous assure qu’ils sont nombreux, de toutes les couches sociales et de plusieurs pays d’Afrique et d’ailleurs à m’avoir manifesté leur confiance pendant que d’autres s’adonnaient à des attaques infamantes.
Mesdames et messieurs de la Presse,
Il est évident que depuis l’avènement de la démocratie, la presse le quatrième pouvoir comme on dit, a le devoir d’informer, de commenter, de dénoncer, d’interpeller librement mais OBJECTIVEMENT.
Les hommes politiques et généralement les responsables détenteurs, d’une quelconque parcelle du pouvoir public, ont le devoir de répliquer et de s’expliquer en toute transparence.
Fidèle au devoir d’informer et de transparence, je vous ai conviés ce matin pour vous REDIRE la vérité même si elle est sue par bon nombre de nos compatriotes.
J’ai choisi surtout de vous MONTRER la vérité, en images, avec tous les éléments de preuves qui seront mis à votre disposition à la fin de la séance.
Parce que comme le disait Talleyrand:
«IL YA UNE CHOSE PLUS TERRIBLE QUE LA CALOMNIE, C’EST LA VÉRITÉ».
Je vous remercie.
Source: info-matin