Le vendredi 5 septembre dernier, le Musée national du Mali a abrité le lancement de la première phase d’un important atelier de formation des formateurs à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel, en vue d’assurer sa sauvegarde urgente. C’était sous le haut parrainage de Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture, en présence de plusieurs partenaires dont l’Unesco, la Direction nationale du Patrimoine culturel, du représentant de l’Ambassade de la France, celui de la Minusma et tant d’autres…

C’est avec le discours de M. Lazare, non moins représentant du bureau de l’Unesco à Bamako que la cérémonie a donné son ton. Il n’est pas passé par plusieurs chemins pour manifester sa joie. «Chers frères et sœurs de la culture, chers combattants de la culture, le projet qui nous réunit ce matin est d’une importance capitale. Toutes les activités qui rassemblent le ministère de la culture et l’Unesco m’envahissent de bonheur. Car, avec eux, je me retrouve en famille», a-t-il résumé.

«Je voudrais tout d’abord remercier les encadreurs désignés pour assurer la formation ainsi que notre partenaire indissociable qu’est l’Unesco, notamment le Secrétaire de la Convention 2003, pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et sa Directrice générale, Mme Irina Bokova». C’est en ces termes que le ministre de la Culture, Ramatoulaye N’Diaye Diallo a introduit son discours. Avant d’ajouter que le Mali possède un patrimoine culturel et naturel riche et diversifié, secrété par des siècles d’interprétation, de brassage et d’intégration de plusieurs communautés ethnolinguistiques vivant dans plusieurs aires géographiques et culturelles, en parfaite harmonie.

Elle enchaînera en citant le Premier ministre Moussa Mara dans sa Déclaration de politique générale (Dpg) du 30 avril 2014 : «Notre pays, le Mali, se distingue sur l’échiquier international par notre histoire, notre civilisation, notre humanisme, nos cultures et traditions qui constituent les racines de notre Nation. Ces racines dont font partie également nos religions dans la stabilité sociale, préalable indispensable à toutes les autres formes de stabilité».

Selon le ministre Ramatoulaye, suite à la crise au Nord du Mali, les populations de ces localités ont eu du mal à gérer leur patrimoine culturel. C’est pourquoi, selon elle, la sauvegarde urgente visée dans le cadre du projet d’inventaire, est une priorité dans ces régions où les communautés ont toujours partagé des valeurs de dialogue d’entraide, de solidarité et de coexistence harmonieuse. «Je souhaite vivement des encadreurs  une forte implication pour développer chez les participants des aptitudes, compétences et outils pédagogiques nécessaires à la formation des formateurs qui doivent transmettre ces même instruments aux équipes d’enquêteurs qui vont mener le travail d’inventaire avec les communautés à la base des régions concernées par la phase I du projet (Gao, Kidal, Tombouctou et Mopti)», a insisté Mme Ramatoulaye.

Elle a également exhorté les participants à bien suivre les modules, tout en souhaitant plein succès à cet atelier qui prendra fin le 15 septembre prochain.

KANTAO Drissa

SOURCE: Le Flambeau