Le Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA 2017) a ouvert ses portes le vendredi 17 novembre à Abidjan. Le thème principal retenu pour cette édition est «Le défi d’une agriculture durable face aux changements climatiques ».
Cette foire est un grand rendez-vous de l’économie agricole en Afrique de l’Ouest, une véritable plate-forme d’opportunités d’investissements directs dans le secteur agricole, des ressources animales, halieutiques et forestières où il est question de débattre de la problématique de la transformation structurelle de l’économie agricole face aux changements climatiques.
Le Mali participe à ce rendez-vous des agriculteurs et des éleveurs de l’Afrique et d’Europe avec une forte délégation conduite par le ministre de l’Agriculture Dr Nango Dembélé. Parmi les exposants figure le géant de la riziculture du Mali : Office du Niger. Il est représenté par son Directeur général adjoint, Djimé Sidibé accompagné de la Directrice de zone de Niono, Mme Kouriba Djénéba Diarra, du chef service communication, Alassane Diarra et le Président de la chambre régionale d’agriculture de Ségou, El Hadji Kola Diallo.
Au micro des envoyés de l’ORTM, le Directeur général adjoint de l’Office du Niger Djimé Sidibé a accordé un entretien à Moise Traoré. Dans ses explications, M. Sidibé soutient que « le SARA constitue un cadre idéal d’échanges d’expériences, de communication et d’informations pour faire mieux connaître ce géant de la riziculture au Mali et dans l’espace UEMOA ».
Selon lui, il est question ici de favoriser davantage les investissements privés en zone Office du Niger. Convaincu du potentiel agricole de l’Office en grande disponibilité en eau et en terre, Djimé Sidibé déclare que c’est qui fait de la zone un espace idéal pour le développement intégré. Pour ce faire, il est nécessaire de convaincre les investisseurs privés à venir à l’Office du Niger. C’est pourquoi le DGA, Djimé Sidibé a évoqué les garanties juridiques et le code des investissements qui sont assez attrayants et attractifs
L’OFFICE DU NIGER EN CHIFFRES
Périmètre de culture irriguée aménagé, crée le 5 janvier 1932, sur le delta intérieur du Niger au Mali, à environ 250 km en aval de la capitale Bamako, l’Office du Niger compte aujourd’hui parmi les plus grands aménagements hydro-agricoles du continent africain et contribue fortement à la sécurité alimentaire du Mali avec une production annuelle d’environ 800 000 tonnes de riz. L’Office du Niger dispose d’un potentiel en eau d’irrigation et en foncier qui peut se résumer ainsi :
Disponibilité de l’eau d’irrigation
En période d’hivernage (juin à novembre) la quantité d’eau dérivée pour l’irrigation dans la zone de l’Office du Niger est d’environ 6% du débit du fleuve Niger. En période sèche, c’est-à-dire chaude (mars à mai), le débit du fleuve est faible. Le débit dérivé peut atteindre 60% du débit du fleuve. Ainsi, l’accent sera mis, en cette période, sur la promotion des cultures alternatives (surtout le maraichage) plus rentables et surtout moins consommatrices d’eau.
Potentiel foncier
L’Office du Niger dispose d’une superficie brute : 2 458 506 ha dont 1 907 406 ha aménageables, 1 445 000 ha irrigables par gravité. La superficie aménagée et exploitée est de 131 000 ha. Celles des lettres d’accord de principe et conventions en cours de validité se chiffrent à 438 504 ha. La superficie des baux signés est à l’ordre de 86 660 ha. Contre celles des baux aménagés qui est de 14 790 ha. La superficie disponible au 31/10/2013 : 1 815 041 ha et celle des attributions non agricoles se fixe à 354 ha.
Le ministère de l’Agriculture s’est engagé à aménager dans le cadre du développement du partenariat public-privé, 350.000 ha à l’horizon 2020, créer des agropoles dans les différentes zones agro écologiques.
Quelques chiffres de production pour la campagne agricole 2016/2017
Les productions obtenues au cours de la campagne agricole 2016/2017 révèle 731 961 tonnes de riz paddy, soit 50% de la production nationale. Pour les produits maraichers, l’Office du Niger est à 237 727 tonnes dont 216 140 tonnes pour l’échalote, soit 70% de la production nationale. En ce qui concerne les produits de diversification, la production obtenue est de 40 583 tonnes dont 28 930 tonnes de pomme de terre soit 60% de la production nationale.
Quelques exemples d’investissements
- Installation de la diaspora malienne
- Installation des ressortissants de l’espace UEOA sur 12.000 ha
- Installation du complexe Agro industriel sur 20.000 ha pour la production de maïs, pomme de terre, blé, oignon et luzerne…
- Installation de N’Sukala sur 20.000 ha pour la production du sucre, alcool et mélasse….
- Installation de Modibo Kimbiry sur 600 ha pour la production du riz, de pomme de terre et de maïs.
Synthèse de
Mohamed Naman Keita