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Santé maternelle, néonatale et infantile:UN NOUVEAU PROJET POUR AMÉLIORER LES INDICATEURS

Le Projet d’accroissement de la demande et de l’utilisation des services de la santé de la reproduction est désormais opérationnel. Son coup d’envoi a été donné vendredi lors d’une cérémonie qui a regroupé à l’hôtel Salam le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique Bakary Diarra, la représentante adjointe de l’Unicef, Alessandra Dentices,  le représentant de la Banque mondiale Bokar Daou. L’on notait aussi la présence de la coordinatrice du projet, Dr Doucouré Arkia Diallo ainsi que celle du représentant du ministre de l’Economie numérique et de la Communication Hassana Diawara.

marie madeleine togo ministre sante hygiene publique

Environ 1 milliard de Fcfa, c’est le budget de cet important projet financé par la Banque mondiale et visant à amener 300 000 femmes et adolescentes âgées de 15 à 49 ans à fréquenter et à utiliser les services de la planification familiale au niveau des 652 Centres de santé de référence (CSREF) et des Centres de santé communautaire(CSCOM) d’ici à fin février 2017.Les régions concernées par ce projet sont celles ayant présenté de faibles taux d’indicateurs de la santé de la reproduction et de la planification familiale pendant les études de faisabilité. Il s’agit de Koulikoro, Ségou, Sikasso et du district de Bamako.

Selonl’enquête à indicateurs multiples au Mali 2015(MICS-MALI), 15,8% des femmes de 15 à 49 ans actuellement mariées ou en union, fécondes et qui souhaitent espacer leurs naissances ou limiter le nombre d’enfant, n’utilisent pas une méthode de contraception. Les «pesanteurs, tabous et préjugés sociaux» qui rendent problématiques les bonnes pratiques de contraception, le respect du nombre de visite pour les soins prénataux, l’assistance à l’accouchement et la fréquentation des structures de santé en général sont entre autres tâches auxquelles va s’occuper ce projet. Pour le succès duquel le ministère de l’Economie numérique et de la Communication est mis à contribution à travers deux de ses outils qui accompagnent traditionnellement la coopération Mali-Unicef, à savoir la communication pour le développement et la communication externe.

Selon Hassana Diawara, « la communication pour le développement, ses outils et son approche interactif offrent un cadre propice à l’atteinte des objectifs du projet ». Il a ajouté que les résultats attendus en dépit des contraintes seront réalisables si tous les acteurs s’y engagent. La représentante adjointe de l’Unicef, Allessandra Dentices, http://bamada.neta rappelé l’attachement de son organisation à ce projet.Elle en a cité les raisons. « Il y a 3 raisons principales qui rendent ce projet très important à nos yeux. Tout d’abord c’est l’exemple d’un partenariat très riche qui continue entre l’Unicef et le gouvernement malien. Nous sommes aussi très fiers de montrer aux populations maliennes les résultats d’un partenariat nouveau que nous avons avec la Banque mondiale. Il est aussi important de souligner que le Mali fait face à l’instar de beaucoup de pays dans le monde et dans la région, à de gros problèmes d’explosion démographique et d’urbanisation. Dans ce cadre un programme de renforcement de la santé de la reproduction est très important pour l’atteinte des objectifs de développement durable ».

Pour le représentant de la Banque mondiale Bokar Daou,l’amélioration de la santé de la femme et de l’enfant à laquelle ce projet va contribuer« demeure une priorité de la Banque ». Il s’est réjoui du fait que «les femmes en âge de procréer auront, grâce ce projet, un meilleur accès à des services de planification familiale de qualité et des soins prénataux et aussi à des accouchements sûrs ».

Soulignant le bien-fondé duprojet, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a lui aussi rappelél’insuffisance des indicateurs en matière de santé maternelle, néonatale et infantile. A ce propos, il a cité une étude réalisée en 2012-2013, qui révèle qu’au Mali chaque année environ 2400 femmes meurent des complications de la grossesse et de l’accouchement (des complications qui sont pour la plupart évitables) soit un décès toutes les 3 heures. A propos de la mortalité néonatale et infantile, il a indiqué qu’elles sont respectivement de 34 pour 1000, et 56 pour 1000. « La prévalence contraceptive demeure faible et est de l’ordre 10.3%. L’indice synthétique est l’un des plus élevés dans la sous-région avec 6.1 par femme. Les adolescentes de 10 à 19 ans contribuent pour 14% à la fécondité chez nous », a rappelé le secrétaire général Diarra.

K. DIAKITE

Source : L’ Essor

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