Déterminés à faire aboutir leurs revendications catégorielles, les syndicats des et organisations des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) Gabriel Touré, Point G, Hôpital Dermatologique, Hôpital du Mali, avaient décidé d’observer une grève de 10 jours (240 Heures). Ces différents comités relèvent du Syndicat National de la Santé de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-M), de celui du Syndicat autonome des cadres médicaux (SYNACAM) et du Syndicat des Médecins du Mali (SYMIMA).
Selon le Chargé de missions en charge du Dialogue social au Ministère de la Santé, Issoufi Maïga, cette décision fait suite à l’échec des négociations entre le Gouvernement et les syndicats qui avaient débuté, le mercredi 24 février 2021, et doit continuer jusqu’au vendredi. Et il ajoutera que celles-ci (négociations) ont repris, ce mardi 2 mars 2021, entre les membres de la commission de conciliation, les Représentants des comités syndicaux des hôpitaux ainsi que les Représentants des Ministères concernés sur invitation du Département du Travail et de la Fonction publique. « Le ministère de la santé assure que cette offre de dialogue est sincère et vise à trouver un compromis. Le gouvernement propose une conférence sociale pour discuter de toutes les revendications de l’ensemble des travailleurs. La gestion de cette question sanitaire relève de la responsabilité des autorités. Le but de la conférence est de trouver une solution commune dans l’intérêt de tous », a-t-déclaré.
Cependant, cet arrêt de travail n’est pas suivi par certains hôpitaux de Bamako et Kati où ces responsables affirment ne se reconnaitre dans les motivations de cette grève.
Au passage, rappelons que le préavis de cette grève a été déposé depuis le lundi 15 février 2021, sur la table du Gouvernement de Moctar Ouane. Ces revendications sont : de rendre effectives les mesures de sécurité et de motivation du personnel dans le cadre de la lutte contre l’épidémie à coronavirus ; mettre le personnel Bi-appartenant lésé dans ses Droits en payant intégralement leurs arrières d’émoluments, en intégrant lesdits émoluments dans leurs salaires, en uniformisant et en révisant la convention hospitalo-universitaire en y associant tous les acteurs ; de parachever le processus d’intégration dans la fonction publique de l’Etat du personnel contractuel dont les dossiers ont déjà été traités en tenant compte de leur nouvelle situation administrative et en régularisant la situation de ceux déjà intégrés ; de rendre effective la prise en charge gratuite des soins médicaux et du médicament pour le personnel socio-sanitaire assujetti à l’AMO conformément aux engagements et aux textes (ces émoluments dans toutes les structures) ; du remboursement intégral et sans délai des primes de fonctions spéciales prélevés sur les salaires du personnel Bi-appartenant ; d’améliorer les conditions de travail des CHU et hôpitaux concernés par le recrutement du personnel qualifié, de procéder à l’amélioration et à l’adaptation des plateaux techniques en tenant compte de nouveaux défis sanitaires ; de rembourser intégralement les primes de fonctions spéciales prélevées et de procéder à l’augmentation substantielle de ces primes de fonctions spéciales ainsi que les primes de garde et des primes de monture ; de se pencher sur la problématique du foncier (Point G, Hôpital Gabriel Touré), de procéder à la révision du plan de formation et de carrière des Agents de santé, au payement des primes covid-19 dans les centres de prise en charge, à la gestion efficiente et consensuelle des ressources allouées aux services de santé, à l’application du Décret concernant les Actes personnalisés dans les structures publiques.
M S
Source : L’Aube