Les chercheurs de l’Institut d’Economie Rurale (IER) étaient en conférence de presse à la Bourse du Travail, le 25 février 2021. Objectif: dénoncer les tentatives d’accaparement des terres de l’Institut.

Depuis l’avènement de la démocratie, l’Institut d’Economie Rurale (IER) est sur la liste des prédateurs fonciers. Ces prédateurs établissent des complices à plusieurs niveaux y compris dans l’administration. « Des agressions sont organisées par un groupuscule des habitants du village de Sotuba, accompagné par la mairie de la commune 1 et d’autres autorités au niveau des ministères et de la mairie centrale du district de Bamako », a dénoncé le Président de la Commission des Terres du Centre de Recherche Agronomique de Sotuba, Professeur Bamory Diarra. Le Centre Régional Agronomique de Sotuba (CRRA) était sur un espace de 1068 ha. Le régime du président Alpha Oumar Konaré l’a amputé de 800 ha, ensuite d’autres morcellements s’en suivent. Le gouvernement sous le Président Alpha Oumar Konaré a donné le titre foncier sur le 268 ha restant au CRRA.
Selon le Secrétaire général de la Section SYNAPRO de l’IER, Dr Moro Souley Sidibé, en 2007 la mairie de la commune I a cassé le mur d’enceinte de l’IER et procédé au morcèlement au profit de Bakary Diarra et autres.
Répondant aux questions des journalistes, Dr Moro Souley Sidibé a indiqué que le titre foncier de 5627 ha de l’Institut a été morcelé. Malgré le titre foncier attribué à l’IER, la mairie de la commune 1, la mairie centrale du district de Bamako et certains habitants de Sotuba plus des autorités sans vergognes convoitent encore les 100ha qui restent en ce moment.
L’Institut d’Economie Rurale compte 17 programmes de recherche dans 5 domaines d’activités qui englobent les cultures pluviales et irriguées, les productions animales, le système de production et autres et elle est le seul principal institut de recherche agronomique au Mali. Les chercheurs mènent leurs différentes recherches sur les 17 types de sols qui prennent en compte tous les aspects alimentaires et nutritionnels de l’homme. 80% de population malienne vit de l’agriculture et l’élevage. La protection et la sauvegarde de l’IER doivent être l’affaire de tous.

Falaye Sissoko

Source : Canard Déchaine