Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, le Directeur de la Santé et de l’Hygiène publique, Docteur Diakalia Koné ; le Docteur Ogobara Doumbo et Mme Docteur Boré Satan Diakité, Directrice adjointe du PNLP étaient face à la presse. C’était le mardi 23 août 2016 dans la salle de conférence du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. L’objectif était de faire aux journalistes le point sur la situation du paludisme en 2015 et aussi d’évoquer l’objectif de la lutte contre le paludisme au Mali, à moyen terme.
D’entrée de jeu, le Directeur de la Santé et de l’Hygiène publique, Docteur Diakalia Koné, a donné la situation du paludisme dans notre pays. Selon lui, le nombre de cas était de 2 369 245, dont 686 017 cas graves ; 797 322 cas ont été enregistrés chez les enfants de moins de 5 ans et 117 002 chez les femmes enceintes. Quant au nombre de décès enregistrés, dit-il, il était de 1 978, soit un taux de létalité de 0,89 pour mille. «En 2015, le paludisme a représenté environ 40% des motifs de consultations dans les structures sanitaires», a-t-il dit.
Face à ce résultat, il ajoutera que l’objectif de la lutte contre le paludisme dans notre pays, à moyen terme, est d’inverser les tendances de l’incidence du paludisme et d’amorcer l’arrêt de sa transmission dans la perspective de son élimination à l’horizon 2030, comme le planifie le Plan mondial de lutte contre le paludisme 2016-2030. Et de renchérir que notre pays a adopté les nouvelles initiatives pour la lutte et l’élimination du paludisme, à savoir, la Chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS), le traitement préventif chez les enfants de moins de 5 ans et le traitement intermittent du paludisme chez la femme enceinte, avec au moins trois prises de SP avant l’accouchement ; la Pulvérisation intradomicilliaire (PID) ; l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action en routine et en campagne.
le Docteur Ogobara Doumbo a rappelé que le fort engagement politique dans la lutte contre le paludisme a abouti à la gratuité de la prise en charge des cas de paludisme simples et graves chez l’enfant de 0 à 5 ans et chez la femme enceinte ; la gratuité du Test de diagnostic rapide (TDR) chez tout cas suspect de paludisme ; la gratuité des moustiquaires chez ces mêmes populations avec des campagnes de distribution gratuite de moustiquaires ; la subvention des antipaludiques et des examens de laboratoire et enfin, la participation de toute la population à la lutte contre le paludisme. Il dira aussi que la transmission du paludisme est surtout accentuée pendant les périodes de pluies, de juillet à décembre, où on enregistre le plus grand nombre de cas et de décès liés au paludisme.
Les conférenciers ont également donné quelques dispositions prises par le ministère de la tutelle. Il s’agit, entre autres, de l’organisation de la Chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants de 3 à 59 mois dans tout le pays (65 Districts sanitaires); pour les régions du Nord, la CPS est couplée à d’autres activités à grand impact, comme la vaccination, le dépistage et la prise en charge des cas de malnutrition ; la distribution de Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILD).
Prenant la parole, Mme la Directrice générale adjointe, Docteur Boré Saran Diakité, précisera que durant les mois de septembre, d’octobre et de novembre, c’est la période la plus dangereuse du paludisme. C’est ainsi qu’elle a invité chacun à jouer son rôle dans la famille, dans le quartier, dans le village en s’adonnant aux activités, telles que le désherbage de la cour, la propreté de l’environnement, dormir toujours sous moustiquaire imprégnée.
Seydou Karamoko KONÉ
Source: Le Flambeau
