Renforcer la capacité des femmes et hommes leaders d’associations féministes sur la santé et le droit sexuel de la reproduction (SDSR) et en mobilisation communautaire, tels étaient les objectifs de cette formation des formateurs initiée par le Rfay. Selon les initiateurs, durant les 5 jours d’activité, les participants ont été renforcés sur la santé et le droit sexuel de la reproduction et la promotion des méthodes contraceptives. Ces formateurs vont, à leur retour, former les membres de leurs organisations respectives.
Selon Jocelyne Marina Bolou, membre fondatrice du réseau Aliminu Yali, et non moins coordinatrice de l’initiative « Musso lafiale » ou « Femme épanouie » en français, « la formation des formateurs est l’un des volets du projet “Muso Lafiale” qui s’étale sur 10 mois au Mali et entre dans le cadre du projet “féministe en action.” Un projet qui est dirigé par un consortium de trois (3) ONG internationales et de trois (3) Fonds féministes, dont CARE France, comme chef de file et financé par l’Agence française de développement.
Trop de préjugés autour du féminisme
Concernant ladite formation, elle a évoqué la nécessité de renforcer l’aptitude les femmes leaders d’associations. De son avis, “en Afrique il y a trop de préjugés autour du féminisme” et cette formation a permis de disséminer, selon ses dires, “les vraies informations sur la SDSR auprès des participants qui a leur tour feront des restitutions dans leurs différentes communautés.”
Pour Sidy Lamine Diarra, président de l’association Voie de la famille du Mali de Mopti, un participant, cette initiative du RFAY “est bénéfique pour toute la jeunesse”. Selon ses précisions, les 5 jours de formation riches en échange et partage d’expériences ont permis aux participants de découvrir de nouveaux aspects sur les droits des femmes méconnus du grand public. Il conclut ses propos en invitant le RFAY à élargir son champ d’action pour permettre à d’autres de bénéficier de cette formation instructive.
Soulignons qu’à la suite de cette formation, le projet “Mousso Lafiale” se poursuivra à travers l’organisation de campagnes de sensibilisation, en langue locale, des femmes et des filles sur la SDSR, les caravanes de sensibilisation, la consultation des femmes et des filles par les professionnels de la santé en vue de proposer des méthodes contraceptives adaptées à leur situation. Aussi à travers la formation des femmes et des filles à des activités génératrices de revenus ans le but d’assurer leur autonomisation financière.
Cheickna Coulibaly
Source: Sahel Tribune