Ce projet va permettre, d’ici février 2017, une meilleure fréquentation et utilisation de 300 000 femmes et les adolescentes des services de santé de reproduction et planification familiale dans 34 districts sanitaires
La direction régionale du Développement social de Bamako a procédé mercredi dernier au lancement du projet d’amélioration de la demande et de l’utilisation des services de santé de la reproduction et de la planification familiale (SR/PF) dans le District de Bamako. La cérémonie de lancement a eu lieu devant le CSCOM de Garantiguibougou. Elle a enregistré la présence de la directrice régionale du Développement social, Mme Goïta Assitan Dédé Doucouré et de la coordinatrice dudit projet, Mme Doucouré Arkia Diallo.
La directrice régionale du développement social a expliqué que la santé reproductive des adolescents est caractérisée par une sexualité précoce avec comme conséquence des grossesses précoces. Selon les données de l’enquête par grappe à indicateurs multiples au Mali (Mics-Mali) 2015, le nombre de naissances pour 1 000 femmes âgées de 15 à 19 ans est de 151. Ainsi 36,5% des femmes âgées de 20 à 24 ans ont eu au moins une naissance vivante avant l’âge de 18 ans. Aussi, seules 15,6% des femmes maliennes ont recours aux méthodes contraceptives modernes ou traditionnelles. Ce faible taux de prévalence contraceptive favorise des risques comme les avortements spontanés ou interruptions volontaires de grossesse qui affectent 10 à 15% des grossesses déclarées ou suspectées. Ces pratiques aboutissent très souvent à des infections entrainant des effets néfastes sur la santé de la mère et pouvant conduire au décès. Cette situation expose aussi des jeunes adolescents aux risques d’infection au VIH et au Sida.
La coordinatrice dudit projet a expliqué que le projet de renforcement de la santé de la reproduction est le fruit d’un don de 25 millions de dollars (12,5 milliards) de la Banque mondiale. Il vise à l’amélioration de l’accès et l’utilisation des services de qualité de la santé de la reproduction dans les régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou et le district de Bamako. Elle a souligné que sur ce montant plus d’un milliard de FCFA a été mis à la disposition de l’UNICEF pour apporter un appui technique au volet mobilisation sociale. Cette assistance de l’UNICEF vise à améliorer le taux d’utilisation des services de santé et contribuer ainsi à la réduction des taux de mortalité maternelle et infantile dans les régions ciblées. Elle contribuera à aider les intervenants du district de Bamako à amener les populations, surtout celles des quartiers périphériques qui n’ont pas encore bien perçu l’intérêt de l’utilisation des services de santé de la reproduction, à mieux les fréquenter.
Ce projet va permettre, d’ici février 2017, une meilleure fréquentation et utilisation de 300 000 femmes et les adolescentes des services de santé de reproduction et planification familiale dans 34 districts les régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou et le district Bamako. Il va permettre aux associations de santé communautaire d’acquérir de nouvelles compétences en matière de communication, de mobilisation sociale, de plaidoyer et de promotion de la SR/PF.
A.D.SISSOKO
Source : L’ Essor