La santé de la reproduction chez les jeunes filles est confrontée à de nombreux défis. Il s’agit notamment de l’insuffisance des informations disponibles et accessibles et des services de santé de qualité adaptés aux besoins des jeunes. C’est ce qui est ressorti de la 3ème édition du Théâtre Forum des jeunes tenue le week-end dernier à Bamako.
Ces déficits aboutissent à des maladies les infections sexuellement transmissibles, les grossesses précoces et non désirées, et les avortements à risque.
Dans la plupart des cas, les jeunes filles atteintes de maladies liées à la santé de la reproduction ne savent pas de quoi elles souffrent. « J’ai contracté l’infection à l’âge de 13 ans. Cela a provoqué mes trois fausses couches. L’hôpital n’était pas proche de nous pour diagnostiquer la maladie. C’est une fois en ville que la maladie a pu être traitée. Aujourd’hui j’ai 18 ans et j’ai des enfants » témoigne cette jeune dame sous anonymat.
Selon l’office national de la santé de la reproduction, plus de 36% des jeunes adolescentes ont commencé leurs vies procréatives dont 6% sont enceintes d’un premier enfant et 30% ont eu au moins un enfant. Pour éviter cette situation, Sory Konaré jeune leader, demande aux autorités plus de mesures de protection. « Notre plus grande demande auprès des autorités est de répondre de façon satisfaisante et novatrice aux énormes besoins en planification familiale et atteindre une prévalence contraceptive de 90% d’ici 2027 » dit-il. Il ajoute que « la santé des jeunes doit demeurer une priorité pour l’État car chaque année des milliers de jeunes meurent pour des causes qui pourraient être évitées »..
Studio Tamani
