Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a accueilli le mardi 30 avril 2019 la Caravane des bailleurs de fonds du Partenariat de Ouagadougou sur la planification familiale. C’était dans la salle de conférences du département. Le Mali, à travers son nouveau plan d’action national budgétisé, prévoit d’accroitre le taux de nouvelles utilisatrices pour l’atteinte de l’objectif de 30 % de taux contraception d’ici à 2023.

Dans sa traditionnelle tournée dans les pays bénéficiaires du Partenariat de Ouagadougou, la Caravane des bailleurs de fonds a séjourné dans notre pays du 29 au 30 avril 2019 dans le but de soutenir le Mali dans le cadre du repositionnement de la planification familiale en progression ces dernières années.

Il s’agissait, pour les caravaniers, d’apporter leur expertise à notre pays pour booster le taux national de contraception. Ce taux avoisine les 16 %. Cette rencontre a permis aux participants de prendre connaissance du plan d’action national budgétisé (PANB) dont dispose notre pays dans le cadre de la planification familiale.

Selon les experts de la caravane, notre pays n’est pas confronté à un problème de ressources, mais plutôt à un problème de coordination des actions sur le terrain et à un certain nombre de difficultés. Il a été convenu de procéder à une synergie d’actions sur le terrain pour une meilleure coordination.

Pour expliquer aux invités les actions en cours, Mme Yalcouyé Aoua Guindo, Point focal santé de la reproduction à la direction générale de la santé et de l’hygiène publique, a présenté le nouveau Plan d’action national budgétisé (PANB), adopté par les partenaires techniques et financiers de la santé dédié à la Planification familiale.

Les défis majeurs actuels

Pour Mme Yalcouyé, les défis pour notre pays restent la faible coordination des interventions en matière de planification familiale à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, la faiblesse du financement de la PF à travers les ressources nationales, le faible taux d’utilisation des services PF de qualité, l’insuffisance dans la création de la demande, etc.

Pour elle, le Plan d’action national budgétisé (PANB) a pour vision de répondre aux besoins des femmes, des jeunes et des couples en matière de planification familiale tout en améliorant l’accès à l’information et aux services de qualité de base soutenus par une gamme complète de méthodes contraceptives, en promouvant la protection et le respect des droits humains et en renforçant la redevabilité du programme PF au Mali.

Quant à l’objectif stratégique, il s’agit, selon Mme Yalcouyé, d’augmenter le taux de prévalence contraceptive moderne (TPCm) au Mali de 16 % en 2019 à 30 % en 2023 pour les femmes en âge de procréation (FAP) en veillant à ce que tous les couples, individus, adolescents et jeunes aient accès à une gamme complète de services de planification familiale abordables et de qualité.

Les priorités restent, entre autres, la création de la demande auprès des populations notamment chez les jeunes, adolescents, femmes et hommes y compris en contexte humanitaire en développant un partenariat stratégique avec les élus locaux, les leaders communautaires et religieux ; d’accroitre l’offre des services de PF de qualité y compris en contexte humanitaire à travers le renforcement des interventions à haut impact (PFPP, DBC, équipe mobile, intégration PF-vaccination/nutrition /SAA/VIH) et le développement des partenariats public-privé….Lire la suite sur L’Indicateur du Renouveau

Ousmane Daou