Soucieux du bien-être familial, le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en collaboration avec le groupe de travail Health Policy Plus (HP+), a initié, mardi au gouvernorat de Bamako, une session de plaidoyer à l’endroit des acteurs et décideurs clés pour influer sur les décisions futures en faveur des femmes et filles à travers le modèle «RAPID Women».
La cérémonie était présidée par la directrice régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille du District de Bamako, Mme Kanouté Awa Doumbia, en présence du conseiller administratif et juridique du gouverneur de Bamako, Marc Dara, de la directrice de HP+, Mme Rokia Sissoko et du coordinateur des chefs de quartier de Bamako, Bamoussa Touré.
Dans son intervention, la directrice régionale en charge de la Promotion de la Femme soulignera que le planning familial (PF) reste une stratégie pour maitriser la croissance démographique parce que l’indice de fécondité est élevé et les deux tiers de la population malienne ont moins de 25 ans. A en croire Mme Kanouté Awa Doumbia, la population a doublé au cours des vingt dernières années. L’insuffisance des services sanitaires vitaux contribue au maintien du fort taux de mortalité maternelle et infantile, a-t-elle rappelé.
Par ailleurs, la directrice régionale a indiqué que les populations sont confrontées à des menaces permanentes, notamment des maladies infectieuses dont le Vih et d’autres pathologies endémiques comme le paludisme. «On compte parmi les sujets clés liés à l’égalité et au droit, les mariages précoces, les violences à l’égard des femmes et des filles en particulier les mutilations génitales féminines, les barrières culturelles et structurelles entravant l’accès des femmes et des filles à la santé et à l’éducation et des populations aux services de santé», a-t-elle expliqué, ajoutant que HP+ est un projet de l’USAID qui a mission de renforcer et faire progresser les priorités des politiques de santé dans les domaines de la planification familiale et de la santé de la reproduction ainsi que de la lutte contre le Vih.
Quant au coordinateur des chefs de quartier de Bamako, il a assuré sur l’engagement de ses pairs, des leaders religieux et de l’Association des communicateurs traditionnels à accompagner toute action contribuant à l’amélioration de la santé en général et celle de la femme et de l’enfant en particulier. Pour Bamoussa Touré, la femme demeure au cœur de la stabilisation de la nation. Kalilou Touré, représentant du maire de la Commune IV, a, lui aussi, rassuré de sa contribution à l’amélioration continue du modèle «RAPID Women». Il a, ensuite, invité les acteurs à tirer le maximum de ce précieux outil pour l’intérêt de notre population. Selon un document remis à la presse, «RAPID Women» relie le PF aux stratégies centrées sur la femme, dont l’éducation des filles et la réduction des violences à l’égard des femmes, démontrant ainsi comment l’investissement dans ces programmes peut augmenter la qualité de vie des femmes, des filles et de la familles et le développement en général.
Issa Baradian TRAORÉ
Source: Essor