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Sans Tabou: perchoir, le RPM face à une nouvelle épreuve

Après les brouilles des législatives, le parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM) est en face d’une nouvelle épreuve politique : le choix du président de l’Assemblée nationale face à une multitude de candidatures. Cette prolifération des candidatures au sein du RPM pour le perchoir est la preuve que le parti n’a pas tiré les leçons des divisions qui sont à l’origine de son dégringolade politique dans plusieurs localités. Difficile unanimité autour d’un candidat à la présidence de l’AN.

 

À l’issue des législatives, le RPM a maintenu sa place de 1re force politique en remportant une cinquantaine de sièges sur les 147 que compte l’Assemblée nationale. Comme lors de la législature précédente, le RPM veut conserver la présidence de l’Assemblée nationale. Pour ce poste, il y a au moins quatre candidatures affichées, selon des sources du parti. Il s’agit de celle notamment de Mamadou Diarrassouba, Issaka Sidibé, Moussa Timbiné… Certes, c’est démocratique que des responsables se manifestent pour ce poste, mais en autant de candidats, c’est qu’il y a un problème dans le groupe et surtout celui de leadership.

Cette course au perchoir au sein du parti est en train d’attiser des tensions et créer surtout des mécontents parce que personne ne veut lâcher prise. Parce qu’à cause de cette situation, des responsables sont divisés et sur les réseaux sociaux, des publications des militants étalent davantage au grand jour le malaise politique au sein du parti présidentiel. Des propos sont tendancieux sont lancés.

La situation est aussi la preuve du manque de vision, de cohésion au RPM en vue de resserrer les liens de confiance. Or, il s’agit de faire en sorte que l’unité apparente, qui existe, ne vole en l’éclat dans un contexte où le parti doit se renforcer, séduire de nouveaux militants et se projeter sur 2023. Mais, tout se passe dans un contexte d’amateurisme politique où chaque cadre est obligé de choisir son clan.   

De même, ces faits montrent que le RPM n’arrive pas à tirer les leçons de ses divisions qui ont conduit à l’affaiblir dans de nombreuses localités. À Sikasso, les responsables du parti ont fait plus deux ans de brouille. En commune IV et à Gao, ce sont les mêmes problèmes. Dans ces zones, le RPM est de plus en plus fortement contesté. Et cela perdure depuis 2013 et ce sont les responsables du RPM qui se croquent les jambes. Après chaque coup, le parti sort tristement célèbre. Car peu de cadres ou responsables politiques se soucient de l’avenir du parti, mais plutôt du poste à conserver ou à pourvoir. Sinon, c’est regrettable que les responsables soient tant divisés sur le choix du président de l’Assemblée nationale.

Face à cette nouvelle épreuve politique, il faut l’arbitrage du président Fondateur, Ibrahim Boubacar Keita. Déjà, une commission a été mise en place pour recenser les candidatures afin de les soumettre à IBK pour trancher. Cette décision a été prise au terme de la rencontre tenue le mardi entre le Bureau politique national du RPM et les nouveaux élus. En clair, c’est IBK qui est appelé au secours.

Par Sikou BAH

INFO-MATIN

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