Après son règlement intérieur, en septembre dernier, l’annonce en Conseil des ministres du projet de décret fixant les avantages accordés aux personnalités chargées de conduire le dialogue national inclusif, ce 2 octobre 2019 apporte son lot de confusion au processus du Dialogue national inclusif. Le navire, qui tangue, est en train de prendre de l’eau de toute part.
Avec le retrait annoncé d’importants partis politiques de l’Opposition, et d’organisations de la société civile, le commun des Maliens s’interroge désormais sur la nature du dialogue que le régime du Président IBK s’apprête à offrir à ce peuple. Tout sauf un ‘’dialogue national inclusif’’ comme promis par les autorités elles-mêmes.
En effet, après le communiqué du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) dirigé par Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, son parti, l’URD, dans un communiqué en date du 4 octobre 2019, signé de son vice-président Salikou Sanogo, se met en marge : ‘’le Bureau exécutif national de l’URD informe ses militants et sympathisants des sections de l’intérieur et de l’extérieur qu’en raison de la non-tenue en compte par les organisateurs du dialogue national inclusif des conditions liées à sa participation, l’URD ne participera pas au dialogue.
Par Conséquent, aucun responsable, aucun militant et sympathisant n’a mandat pour représenter le parti audit dialogue à quelque niveau que ce soit’’.
De son côté, le Secrétariat Exécutif National (SEN) des FARE – AN KA WULI informe ses responsables, militants et sympathisants de l’intérieur et de la Diaspora, de la non-participation du parti au Dialogue National Inclusif initié par le Président lbrahim Boubacar KEITA et son Gouvernement.
Dans son communiqué en date du 5 octobre, le parti précise ‘’qu’aucun responsable, militant et sympathisant n’a mandat pour représenter le Parti à quelque niveau que ce soit au Dialogue National Inclusif’’, annoncé par le gouvernement.
Selon les responsables des FARE AN KA WULI, la version finale des Termes de Référence du Dialogue National Inclusif validée par le Comité National d’Organisation ‘’vient malheureusement nous indiquer que le processus ne sera ni inclusif ni participatif ni autonome. Nous sommes bien loin de la qualité de l’organisation et de la préparation minutieuse nécessaire à un tel exercice’’.
Ces deux communiqués viennent rallonger la liste de réticents au dialogue inclusif national. Avant, la Coordination des mouvements armés (CMA) ainsi que Forum des Organisations de la Société Civile (FOSC), la plus grande faîtière de la société civile malienne, le parti Rassemblement pour le développement du Mali (RpDM) de Cheick Modibo Diarra, avaient annoncé leur retrait dudit processus. Tous avancent comment argument principal, la non-prise en compte de leurs préoccupations.
Pour rappel, le Règlement intérieur du DNI, en son Article 19 stipule : ‘’les concertations ont lieu dans les Communes et les Cercles où cela est possible, dans les Régions et le District de Bamako’’. Article 25 : ‘’les travaux des concertations communales se tiennent à la même date sur toute l’étendue du territoire national. Les travaux de concertation au niveau des cercles se tiennent simultanément sur toute l’étendue du territoire national’’.
Par Sidi DAO
Source: Info Matin