Le parti de l’ancien Premier ministre Moussa Mara paye déjà pour son adhésion à la Coalition des forces patriotiques (COFOP). Dans un communiqué dont nous avons eu une copie, des cadres de cette formation politique, Yelema ‘’le Changement’’, affirment qu’ils ne se reconnaissent pas dans la coalition qui se mobilise contre la prorogation du mandat et le nouveau projet de découpage administratif. La déclaration de ce collectif de cadres du parti Yèlèma, quelques semaines seulement après la mise en place de la COFOP, sonne comme un désaveu pour l’ancien PM qui adhère parfaitement aux idéaux dudit mouvement politique.
Dans un communiqué, un collectif de cadres du parti ‘’Yelema’’ du parti de Moussa MARA déclare ne pas se reconnaître dans la Coalition des forces patriotiques (COFOP). Les cadres signataires du communiqué expriment leur mécontentement après avoir appris ‘’par voie de presse l’appartenance de leur formation politique ‘’YELEMA’’ à la Coalition des forces patriotiques (COFOP)’’.
Ils expliquent leur indignation par le fait que cette décision ait été unilatéralement prise par leur président, Moussa MARA, sans leur implication, du moins de manière démocratique, conformément aux principes du parti. Ainsi, après des débats sur la situation, lors d’une réunion du Comité exécutif central, ces cadres se sont désolidarisés de la décision du patron de Yelema. Ils affirment avoir été surpris, une fois de plus, ‘’de prendre connaissance d’une lettre cosignée du président rejetant le projet de découpage administratif. Cela, sans informer préalablement les instances du Parti, notamment le comité exécutif central’’, comme le veulent les textes du parti.
Toute chose qui explique leur déclaration rendue publique, ces derniers jours. S’agit-il d’un véritable désaveu pour le président ou d’une indiscipline pour des cadres qui osent contester la volonté du chef suprême ? S’agit-il d’une menace pour la cohésion de ce parti ? En tout cas, il ne s’agit pas d’un cas isolé à la COFOP, dans la mesure où certains chefs de partis ont clairement signé leur adhésion personnel au mouvement en ne prenant pas le risque d’engager leur formation politique.
Il faut noter que cette plateforme, regroupant des partis politiques, des mouvements et associations, s’engage à combattre le projet de redécoupage administratif et surtout la prorogation du mandat des députés, qu’elle estime être des violations de notre constitution.
PAR MODIBO KONE
Info-matin