Les épreuves du baccalauréat malien, démarrées ce lundi 18 juillet, ont pris fin hier jeudi. Au total, 192 442 candidats, dont 38% de filles, répartis entre 442 centres d’examen soit 7 236 salles pour un effectif de 15 411 surveillants à travers le pays ont pris part à cet examen qui est un passage obligé pour les études supérieures.
Lors du lancement des épreuves, Mme la ministre de l’Éducation nationale, Deoudou Ousmane, a rappelé aux présidents des centres d’examen et aux surveillants la nécessité de respecter scrupuleusement la police et le règlement intérieur des examens. Aussi, a-t-elle rappelé aux candidats que le téléphone est strictement interdit à l’intérieur des centres et dans la salle d’examen. Les documents ou outils autorisés sont les calculatrices non programmables, le code génétique, les tables de logarithmes, les tables numériques pour les fonctions usuelles de l’analyse, les tables des valeurs naturelles des fonctions trigonométriques, les plans comptables Syscoa/Ohada, explique-t-on dans le règlement.
Selon les échos des épreuves du bac nous parvenant, les consignes ont été strictement respectées. Pour preuve, il n’y a pas eu de fuite de sujets et de tricherie. Et tout candidat surpris avec un document non autorisé est un cas de fraude. L’intéressé est immédiatement expulsé de la salle et suspendu de la session en cours, sans préjudice des poursuites judiciaires. Des mesures strictes pour instaurer l’excellence ont été pour autant dénoncées par certains candidats au point de regretter le régime du défunt Président Ibrahim Boubacar KEITA. Sous son régime, la tricherie et les fuites de sujets étaient presque érigées en règle dans notre pays.
La triste réalité est qu’à visage découvert des candidats, sur des vidéos qui font le tour des réseaux sociaux, se plaignent de la surveillance qui a été assez stricte cette année. Alors quel serait l’avenir d’un pays dans lequel les jeunes réclament la tricherie ? Heureusement, les autorités de la transition ont décidé de siffler la fin de la réaction pour donner la chance aux seuls méritants.
En tout cas, les autorités de la transition sont à féliciter pour avoir réussi à organiser des examens de fin d’année exemptes de fuite de sujets et de fraudes. Cette cadence doit être maintenues pour les années à venir pour redonner au système éducatif malien sa valeur d’antan. C’est à cette condition que le Mali Kura tant clamé par les maliens sera une réalité. Et la finalité de ces mesures est de valoriser les diplômes maliens très peu considérés dans la sous-région à cause de ces pratiques peu orthodoxes. On ne peut pas rivaliser les autres sans les ressources humaines compétentes et qualifiées.
PAR MODIBO KONE
Source: Info-Matin