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Sans détour : Et le train sifflera : Un coût à payer pour l’HOMME

Le TGV effectue le trajet Lyon – Paris en deux heures ! Une distance de 450 kilomètres. Prenez vos calculettes ! Moi, j’ai le vertige face à cet avion…roulant à terre. N’est-ce pas l’équivalent de la distance entre Bamako et San ou Bamako-Kayes ? Que les puristes nous pardonnent nos erreurs dans les chiffres ! A chacun son boulot.

 

Pourquoi, aujourd’hui encore, se pose la question de l’utilité des rails dans un pays où les routes nationales – à peine aménagées, réhabilitées – retrouvent, avec nostalgie – leurs nids de poules, voire leurs cratères ? «La route du développement passe par le développement des routes». Comme un testament, il doit rester gravé. Que ce soit les militaires d’avant au pouvoir venant se servir en ‘Jeep’ des politiciens bon teint, des cheminots peu scrupuleux ou des trafiquants en tout genre, la vache laitière a été sucée, sucée jusqu’au sang. Certains récits de trafiquants vous font balancer entre condamnation et admiration. La cupidité, le laxisme et la culture de la médiocrité ont fini par couler la régie. Elle agonise.

Utile, la régie rendait d’immenses services et aux cheminots et aux riverains des rails et à une foule d’autres acteurs de divers horizons. Y compris nos frères et sœurs chrétiens pour leur pèlerinage annuel : tout un symbole ! Sans oublier ces fameuses bénédictions où Dieu lui-même devait donner aux nouveaux – nés une bonne vibre patriotique de cheminots en devenir. Curieusement, la régie est montée en puissance – son printemps – au point qu’elle a lancé le fameux train du week-end. Signe de croissance ou de décadence ? En tout cas, signe incontestable de développement de la maison mère. En plus d’un parc attractif avec la sahélienne, la savane, la gazelle jusqu’à l’autorail international Bamako-Dakar ! Une encyclopie n’y suffirait pas. To be or not to be !

Selon une source crédible, le train pourrait transporter 100 fois ce qu’un camion prend en charge utile. Alors, pour qui roulent tous ces responsables au chevet de cette régie ? La connaissent-ils vraiment jusque dans sa riche faune et flore ? Quelle pure merveille ! L’homme serait-il au service du développement ou est-ce l’inverse ? Une réhabilitation s’impose, quel que soit le prix, le coût. Il nous faudra trancher, assumer et payer. Tôt ou tard. Et le train sifflera à nouveau. Sans DETOUR !

Kônôdibi Konaté

Source : Le Challenger

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