Cette image de mur fendillé et de lézard nous renvoie à la réalité de notre pays qui traverse une instabilité chronique aiguë depuis les évènements qui se sont déroulés dans le Septentrion malien le 17 Janvier 2012. En effet, l’armée française a pu faire son retour en Janvier 2013 après son départ de notre territoire en Septembre 1961 parce que la question relative à l’irredentisme touareg n’a jamais été réglée efficacement. Depuis notre accession à la souveraineté internationale le 22 Septembre 1960, chaque Président malien a connu des périodes de révoltes ou de rébellions Touareg. Allez savoir pourquoi ? Parallèlement à l’irredentisme touareg, le Mali a connu plusieurs autres conflits fratricides. Tantôt au sein de la même communauté ou entre différentes communautés. Tantôt sur le plan politique et/ou syndicaliste. Ces conflits fratricides ont ainsi fragilisé le tissu social en semant la graine de la HAINE et de la DISCORDE entre les enfants d’un même pays. Bref, LES MALIENS NE S’AIMENT PAS ! De Diboli à Kidal, les Maliens se regardent en chiens de faïence. Pourquoi ?

Ce dont ce pays a besoin aujourd’hui plus qu’hier c’est la COHÉSION SOCIALE. Tant que nous ne travaillerons pas à régler avec intelligence les problèmes de fond à savoir L’INJUSTICE sociale et L’IMPUNITÉ il n’y aura ni SÉCURITÉ ni STABILITÉ au Mali. Aucune armée étrangère aussi bien étatique que non étatique ne peut ramener les Maliens à s’entre-aimer et à regarder dans la même direction. Notre salut réside dans la TOLÉRANCE. Exploitons positivement nos différences afin que chaque Malien ou chaque Malienne se sente compris, considéré et respecté dans sa différence.

L’unité dans la diversité est le seul moyen par lequel nous pouvons stabiliser le Mali. L’État jacobin centralisé à montrer toutes ses limites. Mettons de côté nos égos et faisons un bon usage de nos cerveaux en essayant un autre modèle étatique. Avant la colonisation nos grands parents ont vécu sous des systèmes politiques qui n’ont rien à envier à ceux des colons. Les frontières actuelles du Mali ont été tracées définitivement dans les années 40 et chaque entité sociopolitique avait une emprise sociale ou politique sur une portion bien déterminée du territoire national avant l’arrivée des colonisateurs.

Comment pouvons nous faire fi de cette réalité et espérer vivre dans la SÉCURITÉ et la STABILITÉ ?