Les élèves de Kidal demandent le retour des enseignants dans la région. Ils l’ont fait savoir au cours d’une marche organisée cette semaine par l’association des élèves et étudiants de la localité. Les enseignants, eux, conditionnent leur retour à la sécurité dans la zone.
Pour la société civile de Kidal, cette initiative des élèves est légitime. Elle rappelle que les enfants ont droit à l’éducation. « Si les enseignants ne peuvent pas regagner la campagne pour tel ou tel motif, au moins ils doivent être dans la capitale régionale Kidal. On doit avoir au moins des enseignants dans les classes », plaide Titta Ag Backrène membre de la société civile de Kidal
« Je pense que Kidal est plus sécurisé que Bamako. Ce n’est pas l’insécurité en réalité qui pose problème, c’est un manque de Volonté », ajoute M. Ag Backrène.
Le directeur du centre d’animation pédagogique de Kidal signale que les classes ne sont tenues que par des enseignants volontaires. « Du moment où les départements de l’éducation et la CMA ont signé un accord en février 2016, je ne vois pas pourquoi les enseignants volontaires ne reviennent pas ? », se questionne-t-il. Il précise aussi que « les premiers responsables de l’éducation, le directeur de l’académie et les DCAP sont tous sur place ».
Cette marche des élèves de Kidal s’est ténue à un moment où les enseignants signataires du 15 Octobre 2016 envisagent d’aller en grève à partir du 04 janvier prochain. Ceux-ci réclament toujours l’application de l’article 39.
Source: Studio Tamani