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Vers la fin d’un monde touareg ?

L’image romantique de l’homme bleu dans les sables du Sahel ou du Sahara hélas est en train de disparaître. Elle se meurt des multiples conflits qui ensanglantent ces régions et qui n’ont cessé de se poursuivre depuis des années. Aux tueries des razzias, à celles des vengeances tribales et à celles des aspirations indépendantistes dont le sable pouvait tant bien que mal absorber le sang est venu s’ajouter le sang du djihad.

 

Ce que le monde touareg est en train d’apprendre à ses dépens c’est qu’il n’y aura jamais assez de sable pour absorber le sang qui coule au nom du djihad. Pour son grand malheur, nombre de ses membres se sont fait piéger par le JNIM puis par l’EIGS. Dans son calcul machiavélique, Iyad Ag Ghaly se voyait en héros et en puissant prince du désert. Il n’est qu’une marionnette actionnée à l’autre bout du monde par des individus dont les intérêts se moquent pas mal de l’Azawad et du Mali. Seul compte le sang versé pour satisfaire leur folie destructrice déguisée en vertueux Islam. Iyad n’est rien d’autre que le commis boucher des instances d’Al Qaeda et bientôt de l’Etat Islamique au Grand Sahara. Et beaucoup de fiers Touaregs, pourtant prévenus, se sont faits manipuler.

Ceux des Touaregs qui se sont laissés entrainer, ne se sont pas rendus compte que toutes les subtilités qu’ils pensaient déployer pour servir leurs intérêts communautaires, n’ont finalement servi que des intérêts obscurs et lointains dont ils sont déjà les premières victimes.

Alors qu’ils pensaient trouver des avantages, ce jeu de dupes terroriste est en train de les détruire. En s’engageant sur la voie ensanglantée du djihad qui brise les vies partout dans le monde, ils mettent d’abord à mort leurs traditions. Celles-ci sont en train de se perdre dans les sables du Sahel ou les forêts du Macina au même rythme que leur sang coule.

Parce que les communautés touarègues sont numériquement finies et non pas infinies, si celles qui se sont laissées tromper ne se réveillent pas maintenant et qu’elles poursuivent dans la voie imposée par Iyad Ag Ghaly, elles vont mourir. Leurs enfants oublieront leurs pères, leurs enfants oublieront leurs mères.  Déjà, trop faibles pour survivre seules dans le djihad, elles créent des alliances matrimoniales chez les Arabes ou chez les Peuls dans lesquelles elles diluent leurs traditions.

Les Romains quand ils voulaient mourir en douceur s’ouvraient les veines dans un bain chaud. En pratiquant le terrorisme au nom du djihad, les Touaregs ne font que remplacer l’eau chaude par le sable du désert et leur monde se meurt. C’est Iyad Ag Ghaly et ses disciples qui tiennent le couteau.

Idrissa Khalou

SourceMalijet

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