Deux stations de traitement des boues de vidange seront construites et trente camions pour leur évacuation acquis.
L’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (Angesem) s’apprête à lancer un projet d’assainissement de la ville de Bamako. D’un coût total de 25 milliards de F CFA accordés par la Banque africaine de développement à l’Etat malien, il permettra la construction de deux stations de traitement des boues de vidanges au niveau des deux rives et de l’achat de 30 camions pour l’évacuation de ces boues.
L’information a été donnée par la directrice générale de l’Angesem, Mme Assian Sima, à la 11e session ordinaire du conseil d’administration de l’Agence, tenue le vendredi 16 mars 2018 sous la présidence du secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Abdoulaye Berthé.
La gestion de déchets liquides devient de plus en plus une urgence sanitaire, environnementale et sociale dans notre pays en général et à Bamako en particulier. Pour y faire face, l’Angesem qui a pour mission la gestion durable des stations d’épuration des eaux usées et ouvrages annexes, a initié ce projet d’assainissement de la ville de Bamako où 98 % de la population utilisent des ouvrages individuels d’assainissement notamment les puisards, les fosses, les latrines.
“Ce projet vient à point nommé pour la ville de Bamako qui a besoin de ce type d’ouvrage pour relever le défi de l’assainissement. Ces stations vont accueillir les boues de vidanges une fois que les fosses sont remplies au lieu de les répandre à travers les zones périphériques”, a souligné la directrice générale de l’Agence. Et d’assurer que les travaux de cet important projet démarreront cette année pour le bien-être de la population.
Pour le confort du personnel, les travaux du nouveau siège est en cours de finition. Cette année avec le soutien des partenaires, plus d’une vingtaine d’agents ont été formés dans différents domaines. A ce jour, l’Angesem a plusieurs stations d’épuration en charge à travers le pays.
Il s’agit des stations d’épuration de Sotuba (où quatre nouvelles unités ont été connectées au réseau), de l’hôpital du Point G, de l’hôpital de Sikasso, du Centre national d’appui à la lutte contre la maladie (Cnam), de la ville de Mopti, et de la ville de Tombouctou qui a noté également l’extension du réseau à plusieurs familles.
Ousmane Daou
Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali