Une des pratiques favorites des Bamakois est de ne pas respecter les inscriptions d’interdiction. C’est très généralement lorsqu’on voit sur un mur « interdit d’écrire » que le mur se transforme en lieu d’apprentissage des tatouages. Ecrivez sur une plaque « interdit de jeter des ordures » et l’endroit se transforme en dépôt public d’ordures. C’est le cas du marché de Sébénikoro où une pancarte indique que le lieu n’est pas approprié au dépôt des ordures, mais la population s’entête.
Mariam Diarra, vendeuse de légumes frais, a l’habitude de jeter ses marchandises pourries dans un endroit inapproprié. «Ils nous disent de ne pas jeter les ordures ici alors que dans tout le marché il n’y a pas une seule poubelle. Nous n’avons pas d’autre choix et même si nous le faisons, il n’y a pas de sanction. Ecrire sur une plaque n’est pas la solution, ils doivent nous fournir des poubelles et s’assurer que ces ordures ne débordent », affirme-t-elle.
Dans certaines rues ou sur certains murs, il est mentionné qu’il est interdit d’uriner. Mais c’est très généralement sur ses murs que les gens font les infractions, le plus souvent par manque de toilettes publiques dans les axes les plus fréquentés.
Selon madou Diarra, un vendeur ambulant près du Carrefour des jeunes de Bamako, c’est difficile de s’abstenir. « Nous passons nos journées entières au bord des routes en essayant de gagner nos vies. Nous ne pouvons pas chaque fois rentrer dans les familles à proximité pour nos besoins, donc nous sommes d’une manière ou d’une autre obligés. Mais il faut reconnaitre qu’il y a certaines personnes qui le font juste pour voir s’ils ne seront pas sectionnés », a-t-il indiqué.
Fadimata S Touré (stagiaire)
Source: Le Républicain