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Saison des pluies : La bonne affaire des vendeurs à la sauvette

Bamako, 25 septembre (AMAP) En cette période d’hivernage, la ville de Bamako grouille  de vendeurs à la sauvette de différents objets pour voitures et de jouets pour bébés qui faufilent et virevoltent, les bras chargés de produits, dans la circulation routière, entre les véhicules.

A l’arrivée de la pluie, ces jeunes commerçants sont dans tous les coins et recoins, précisément sur le boulevard de l’indépendance, les bras en l’air, avec leurs produits, pour les proposer à la vente aux différents usagers de la circulation, transformant la chausse en marché ambulant. Parmi ces objets et articles en vente, des boites de papier mouchoir qui se placent sur le tableau de bord des véhicules, des serviettes de friperie ou pas et des essuie-glaces, en cas de pluie, pour les véhicules qui n’en auraient pas mais, également, des parfums, déodorants pour véhicules.

Youba, ancien élève de medersa, 26 ans, chef de famille à Bamako, serviettes en mains, nous explique son commerce : «Nous sommes au nombre de 6 personnes à se partager le ballot de serviettes que nous achetons à 150.000 Fcfa, parfois à 200.000 Fcfa. Cela dépend, aussi, du volume du ballot et de la qualité, sur le marché de Médine (Sougouninkoura), en Commune II du district ». Et d’ajouter que la vente de ses articles et objets est très dure aux abords des artères du centre-ville, car nombre de fois, les policiers les chassent.

Sur 100 serviettes, il dit vendre 50 par jour à 500 Fcfa l’unité. Sur un ballot, il confie gagner peu de bénéfice, juste de quoi nourrir sa famille. A l’en croire, « souvent,  les ballots déballés, il nous arrive d’avoir toute la moitié de la marchandise pourrie, avec des tâches sur les serviettes ». « Pour les réparer, cela demande d’autres moyens car, pour chaque réparation d’une serviette chez la teinturière, cela nous coûte 50 Fcfa l’unité occasionnant une autre dépense », a déploré Youba. Remuant la tête, il lance : « Seul le travail libère l’homme ».

Abdoulaye Diakité, jeune vendeur de mouchoirs papier, confie être dans ce métier depuis deux ans. « Je gagne ma vie. J’ai pu m’acheter une moto cette année.Sur 8 cartons, je vends 5, à raison de 1000 Fcfa l’unité ». Il s’approvisionne en mouchoirs papier venant de la Côte d’Ivoire. Pour lui, il n y a pas de sot métier.

Salif Sanogo, jeune commerçant, vend des parapluies, comme chaque année, pendant la période d’hivernage. A ses côtés, différentes sortes de parapluies sur un tabouret à bois. « Au grand marché, mes parapluies proviennent de chez les grossistes, précisément, du Marché rose de Bamako », a-t-il expliqué avant d’ajouter que les prix varient entre 2.000 à 7.000 Fcfa, selon la qualité.  Selon lui, ce métier demande beaucoup d’effort car, certains il faut courir  derrière certains motocyclistes ou conducteurs de voitures qui les appellent, tout en filant en vitesse. Et, il arrivent qu’ils n’achètent rien, en retour» a-t-il déploré.

FC/MD (AMAP)

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