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Sahel : 1,6 million d’enfants menacés de malnutrition aiguë sévère (ONU)

NEW YORK (Nations unies), 3 mai (Xinhua) — Au Sahel, 1,6 million d’enfants sont menacés de malnutrition aiguë sévère et 2,5 millions d’éleveurs ont besoin d’une aide d’urgence pour leur subsistance, ont averti jeudi trois agences de l’ONU, à l’approche de ce qui devrait être la pire période de soudure en quatre ans.

“Nous entendons dire que des personnes réduisent le nombre de repas quotidiens et que des enfants abandonnent l’école”, a déclaré Abdou Dieng, directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’Ouest et centrale. “Ce sont des signes révélateurs d’une catastrophe imminente que le monde ne peut pas continuer à ignorer”.

Attribuant cette situation à la sécheresse, la flambée des prix des denrées alimentaires et aux conflits, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) et le Programme alimentaire mondial (PAM) appellent à une réponse d’urgence mais aussi à investir dans la résilience de la région.

Les faibles précipitations en 2017 dans les zones pastorales du sud de la Mauritanie, du nord du Sénégal et du Mali, auraient ruiné le bétail et les récoltes, affectant les moyens de subsistance.

La région du Sahel a également connu une insécurité accrue et une intensification des conflits armés qui perturbent les services de base et les moyens de subsistance, affectent la cohésion sociale et ont forcé des dizaines de milliers de personnes à fuir leurs foyers, ont indiqué les trois agences de l’ONU.

Les évaluations montrent que de nombreuses familles auraient épuisé leurs réserves alimentaires en avril, alors que normalement, cela se produit entre juin et septembre.

“Il est tragique que les mêmes mères reviennent chaque année aux dispensaires avec leurs enfants pour le traitement de la malnutrition aiguë sévère. Cette année elles arrivent encore en plus grand nombre”, a déploré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.

“Nous pouvons rompre ce cycle si nous investissons maintenant dans le renforcement de la résilience – en rendant les familles, les communautés et les autorités nationales mieux équipées pour prévenir et faire face à des chocs similaires à l’avenir”, a-t-elle ajouté.

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